Environ 40 000 personnes sont privées d'eau potable en France, a indiqué, ce mercredi, le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, dans un entretien accordé à Libération.

Près de deux tiers des nappes phréatiques sont à un niveau inférieur aux moyennes de saison, et au moins 189 communes sont privées d'eau potable, selon le ministre. Christophe Béchu a souligné que la crise de l'eau, causée notamment par la sécheresse de 2022, "n'est pas encore derrière nous" malgré un été 2023 plus pluvieux.

Estimant que la situation est "plus favorable" cet été qu'à l'été 2022, le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires a, néanmoins, déclaré que les semaines à venir vont être "décisives".

Le nombre de communes souffrant de pénuries d'eau a plus que doublé entre le 10 août et le 8 septembre, cette année, passant de 85 à 189.

"En même temps, 62 % des nappes phréatiques avaient un niveau inférieur aux moyennes de saison, et 18 % étaient à un niveau très bas. L'an dernier, à la même date, 77 % d'entre elles se trouvaient sous les moyennes et 20 % très bas", a rapporté le ministre, faisant état d'une amélioration de la situation hydrique en France par à rapport à 2022.

Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), chargé de la surveillance des nappes phréatiques, publiera son bilan du mois d'août, ce vendredi 15 septembre.

Malgré une saison pluvieuse dans une partie de l'Hexagone, plusieurs vagues de chaleurs ont affecté le pays au cours de l'été.

Près de 400 décès de plus que la normale ont été recensés pendant la canicule qui a touché 52 départements français du 11 au 26 août, selon les estimations publiées, ce mercredi, par Santé publique France, qui n'a pas encore émis de données pour les semaines suivantes.

Santé publique France a annoncé qu'elle publiera, à l'automne, un bilan consolidé de l'impact sanitaire des différentes canicules, ainsi que l'exposition de la population hexagonale aux fortes chaleurs durant l'été 2023.

Source: AA