Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
Les autorités militaires au pouvoir au Niger ont annoncé la rupture de la coopération militaire entre Niamey et Cotonou, accusant ce pays de soutenir une intervention militaire que la France envisage de mener contre le Niger en collaboration avec certains pays ouest-africains.
L'annonce a été faite dans un communiqué lu mardi soir à la télévision publique par le colonel-major Amadou Abdramane, porte-parole du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), l'organe militaire au pouvoir depuis le coup d'État du 26 juillet dernier.
Après avoir rappelé les liens "ancestraux" qui unissent les peuples nigérien et béninois, les autorités militaires nigériennes ont déploré que face à la situation sécuritaire, politique et économique, le Bénin "a décidé d'envisager une agression contre le Niger au lieu de le soutenir", précisant que "la République du Bénin a autorisé le stationnement des militaires mercenaires et matériels de guerre dans la perspective d'une agression voulue par la France en collaboration avec certains pays de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) contre le pays malgré l'accord de coopération militaire du 11 juillet 2022 liant nos deux États".
Tout en réitérant leur volonté "d'éviter l'escalade", les autorités militaires nigériennes ont indiqué qu'après avoir rappelé "à plusieurs reprises au respect des obligations dudit accord", elles ont décidé de "dénoncer l'accord de coopération militaire du 11 juillet 2022 conformément à son article 23 et du préavis de six mois".
Une correspondance diplomatique sera adressée aux autorités béninoises pour leur notifier la décision.
Depuis le coup d'État militaire du 26 juillet dernier contre le président Mohamed Bazoum, une menace d'intervention militaire coordonnée par la CEDEAO et soutenue par la France plane sur le Niger.
Source: AA