Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
La justice tunisienne a émis mardi des mandats d’amener internationaux visant 12 personnes impliquées dans les deux affaires de « constitution d’une entente terroriste » et de « complot contre la sûreté de l’État ».
La porte-parole du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, et première substitut du procureur de la République, Hanene Gaddes, a déclaré à la presse que « Le premier juge d’instruction près le pôle judiciaire de lutte antiterroriste a émis des mandats d’amener internationaux visant 12 personnes en état de fuite hors du territoire national », rapporte l’agence de presse publique Tunis Afrique Presse (TAP).
Hanene Gueddes, a décliné l’identité des personnes visées par la décision du premier juge d’instruction.
Il s’agit, selon la porte-parole, de Youssef Chahed (ex-chef du gouvernement 2016-2020), Nadia Akacha (ancienne directrice du cabinet présidentiel), Mouadh Kheriji (fils du président du mouvement Ennahdha, Rachd Ghannouchi) ainsi que Kamel Guizani et Mustapha Khedher (anciens responsables politiques).
Figurent aussi dans la liste, selon la même source, Maher Zid, Lotfi Zitoun (ex-ministre et dirigeant d’Ennahda) ainsi que Abdelkader Farhat, Adel Daadaa, Chehrazade Akacha, Ali Helioui et Rafik Yahya.
Dans ses déclarations, la porte-parole du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme n’a pas communiqué de plus amples détails sur les deux affaires précitées.
Il convient de noter que d’autres personnalités de renom, dont des dirigeants de partis, des anciens ministres, des journalistes, des magistrats, des hommes d’affaires, des avocats, des militants politiques, et des syndicalistes, sont détenues depuis des mois dans le cadre de ces deux mêmes affaires.
Les autorités tunisiennes ont procédé depuis le 11 février 2023, à des arrestations, ouvert des enquêtes ou engagé des poursuites contre plusieurs personnalités issues du monde politique, des médias et des affaires.
Le président tunisien Kaïs Saïed a accusé certains des prévenus d’être impliqués dans un complot contre la sûreté de l’Etat, les tenant, en outre, pour responsables de la pénurie des produits de base et de la flambée des prix. Des accusations toutefois rejetées par l’opposition.
À maintes reprises le dirigeant tunisien a insisté sur l'indépendance du pouvoir judiciaire, mais l'opposition l'accuse d'instrumentaliser la justice pour traquer ceux qui rejettent les mesures d'exception qu’il avait déclarées dès le 25 juillet 2021.
Source: AA