Niger : Retour à Niamey de l'opposant Hama Amadou

L’ancien Président de l’Assemblée nationale du Niger, Hama Amadou, et chef du principal parti d’opposition, le MODEN/FA Lumana, est rentré mardi à Niamey, en provenance de Paris où il était en exil sanitaire depuis presque deux ans, ont rapporté des médias africains.

C’est à bord d’un vol d’Air Algérie et en toute discrétion que l’ancien premier ministre est arrivé à Niamey, où il a été accueilli par quelques partisans et militants de son parti, précise l’Agence de presse africaine (APA) .

Au lendemain de la prise du pouvoir par les militaires le 26 juillet, l’opposant avait déjà fait part, dans les médias, de son intention de regagner son pays après plusieurs mois d’exil sanitaire en France, rapporte le même média.

Hama Amadou avait dénoncé, dans un entretien avec le média Opinion internationale « les sanctions extrêmement méchantes de la Cédéao », estimant que « la situation au Niger a évolué dans un sens qui donne de meilleures perspectives à l’opposition », souligne la même source.

Premier ministre à deux reprises, de 1995 à 1996 puis de 1999 à 2007 sous les couleurs du MNSD Nassara de Tandja Mamadou, avant de fonder par la suite son propre parti, le MODEN/FA Lumana, Hama Amadou a été le principal allié de Mahamadou Issoufou en 2011.

Président de l’Assemblée nationale jusqu’en 2013, Il devient alors le principal opposant au régime du PNDS Tarrayya après l’affaire dite des « bébés importés » qui lui a valu une condamnation d’une année de prison, rappelle l'APA.

Après avoir été au second tour de l’élection présidentielle de 2016 contre Issoufou Mahamadou alors qu’il était en détention préventive à la prison de Filingué, il fut recalé par la Cour constitutionnelle aux élections de 2021 en raison de son casier judiciaire.

Il décida alors de soutenir l’ancien chef de l’Etat Mahamane Ousmane, candidat du RDR Tchendji, qui arriva au second tour de l’élection présidentielle de la même année contre Bazoum Mohamed du PNDS Tarrayya qui succèdera à Issoufou Mahamadou.

Suite aux violences post-électorales de février 2021, Hama Amadou a été de nouveau interpellé puis déposé à la prison civile de Filingué, à une centaine de kilomètres de Niamey. Il a ensuite bénéficié d’une autorisation spéciale pour aller se soigner en France, précise l'APA.​​​​​​​

Source: AA

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