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- Le 22 Novembre 2024
Le 18e sommet des dirigeants des pays du G20 (Groupe des 20), qui réunit les 20 plus grandes économies du monde, se tiendra à New Delhi, la capitale de l'Inde, les 9 et 10 septembre.
Lors de ce sommet, où la Türkiye sera représentée par le président Recep Tayyip Erdogan, les dirigeants mondiaux discuteront de questions concernant le sort du globe, de la guerre russo-ukrainienne à la crise climatique, des objectifs de développement durable à la transformation numérique et aux infrastructures.
Le sommet, auquel n'assisteront pas les présidents chinois Xi Jinping et russe Vladimir Poutine, se déroulera dans l'ombre de la rivalité géopolitique entre les États-Unis et la Chine et des tensions actuelles entre l'Occident et la Russie au sujet de la guerre en Ukraine. Le sommet donnera des indications sur la manière dont l'Inde, qui se trouve au carrefour de toutes ces lignes de fracture, se prépare à jouer son rôle de puissance montante sur la scène politique mondiale.
Le G20, créé en 1999 pour permettre aux ministres des finances et aux gouverneurs des banques centrales de 19 pays et de l'Union européenne (UE) de discuter des problèmes économiques et financiers internationaux, prend des décisions qui façonnent la politique mondiale dans différents domaines lors des sommets auxquels participent les chefs d'État et de gouvernement depuis l'éclatement de la crise financière mondiale en 2008.
Le G20 représente environ 60 % de la population mondiale, 75 % du commerce mondial et 85 % du produit brut mondial.
Lors du 18e sommet du G20 accueilli par l'Inde, les principaux thèmes abordés seront les problèmes de la reprise économique mondiale post-Covid-19 et l'avenir de la croissance, le développement du développement vert et la finance climatique contre la crise climatique, l'examen des progrès réalisés dans le cadre des objectifs de développement 2030 de l'Organisation des Nations unies (ONU), la transformation technologique et l'infrastructure numérique, la réforme des institutions internationales multilatérales au 21e siècle et le renforcement de la contribution des femmes au développement socio-économique.
- "Un monde, une famille, un avenir"
L'Inde a choisi "Un monde, une famille, un avenir" comme thème du sommet sous sa présidence.
Inspiré par la Maha Upanishad, une ancienne écriture sanskrite considérée comme sacrée dans l'hindouisme, le thème souligne l'importance de toute vie sur terre et son interconnexion avec le monde et l'univers, et vise à transmettre, selon les termes du Premier ministre Narendra Modi, "un sentiment d'unité universelle".
- Guerre russo-ukrainienne
La guerre russo-ukrainienne est l'un des sujets les plus controversés de ce sommet, comme ce fut le cas lors du sommet du G20 de l'année dernière sur l'île indonésienne de Bali.
Le dirigeant russe, Vladimir Poutine, qui évite les réunions internationales et les visites à l'étranger depuis le début de la guerre, ne participera pas à ce sommet, comme il l'avait fait l'année dernière. Le ministre des affaires étrangères, Sergey Lavrov, représentera la Russie au sommet.
L'envoi par le dirigeant russe d'un message vidéo à la réunion de New Delhi était à l'ordre du jour, mais a été annulé par la suite.
Il est indiqué qu'il n'y a pas de consensus sur l'inclusion d'une déclaration sur la guerre entre la Russie et l'Ukraine dans la déclaration finale du sommet. Les États-Unis et les pays occidentaux auraient préconisé l'inclusion d'une déclaration "condamnant l'invasion de l'Ukraine par la Russie" dans la déclaration, tandis que Moscou et Pékin s'y seraient opposés.
Les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales du G20 ont également indiqué, lors de leur réunion de juillet, que "les pays n'ont pas été en mesure de parvenir à un consensus en raison de divergences d'opinion sur la guerre en Ukraine".
L'Inde, qui entretient des relations étroites avec la Russie et qui a vu ses échanges de pétrole avec la Russie augmenter en raison de la modification de la route commerciale de l'énergie due aux sanctions économiques imposées à Moscou après la guerre, devrait également insister sur cette question.
- Le président chinois Xi ne participera pas au sommet
Le président chinois Xi Jinping ne participera pas non plus au sommet. C'est le premier ministre Li Chiang qui dirigera la délégation chinoise lors des réunions.
Contrairement à Poutine, la décision du dirigeant chinois de ne pas assister au sommet a été une surprise. C'est la première fois depuis 2008, année où les sommets des dirigeants du G20 ont été organisés régulièrement, que la Chine n'assiste pas aux réunions au niveau des chefs d'État.
La Chine, deuxième économie mondiale et premier pays en développement, accorde depuis le début une attention particulière à sa participation active au G20.
Bien que les responsables chinois se soient abstenus de justifier ce choix, ils ont déclaré qu'ils considéraient le G20 comme "une plate-forme importante pour la coopération économique".
Toutefois, outre la coopération économique, les sommets du G20 sont depuis longtemps des réunions où sont prises des décisions cruciales et où se tiennent des réunions bilatérales qui déterminent l'orientation politique de l'époque. En fait, lors du sommet de l'année dernière à Bali, Xi et le président américain Joe Biden se sont rencontrés face à face pour la première fois. Les dirigeants des deux pays, entre lesquels les tensions s'étaient accrues, ont convenu de "gérer la rivalité de manière responsable".
Le fait que Xi n'ait pas participé au G20 et qu'il ait évité tout contact de haut niveau avec le dirigeant américain sur une plateforme multilatérale montre que les nuages de la guerre froide entre les deux pays ne se sont pas encore dissipés.
- L'admission de l'Union africaine à l'ordre du jour
Le sommet de New Delhi sera également l'occasion d'accepter l'Union africaine (UA) comme membre du G20.
Dans une lettre envoyée aux dirigeants des États membres en juin, le Premier ministre indien Modi avait proposé que l'Union africaine se voie accorder le statut de membre à part entière lors du sommet des dirigeants organisé dans son pays.
Dans un article publié dans un journal sud-africain en début de semaine, le dirigeant indien a souligné que son pays était "un défenseur de l'adhésion de l'Union africaine au G20".
Dans son discours au sommet de Bali l'année dernière, le président chinois Xi Jinping a également annoncé que son pays soutenait l'adhésion de l'Union africaine au G20.
Par ailleurs, la Russie, les États-Unis et les pays de l'UE sont également favorables à l'adhésion de l'Union.
Le président sénégalais Macky Sall, qui a présidé l'année dernière l'Union africaine, avait demandé l'année dernière que l'Union obtienne un siège au G20.
L'Inde souhaite renforcer son image de "pont entre l'Occident et le Sud" en obtenant la participation de l'Union au G20 lors du sommet.
- Peu d'attentes en matière de changement climatique
Les pays du G20 sont responsables de 80 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre à l'origine du changement climatique.
Cependant, les mesures à prendre en matière de changement climatique font l'objet de désaccords entre les pays.
Les espoirs de voir les lignes directrices de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique de 2022 (COP27) adoptées par le G20 et transformées en décisions et engagements politiques ne semblent pas se concrétiser.
Lors des réunions préparatoires au sommet, il a été rapporté qu'il n'y avait pas de consensus entre les pays sur l'acceptation de la recommandation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) des Nations unies selon laquelle 2025 devrait être accepté comme le "point culminant" des émissions de carbone.