Vingt personnes ont été blessées dans des affrontements qui ont éclaté jeudi soir dans le camp de réfugiés palestiniens d'Ain al-Hilweh, au sud du Liban, a rapporté vendredi l'agence de presse officielle libanaise.

L'agence a indiqué que les blessés ont été transportés vers les hôpitaux Hammoud et Al-Hamshari pour y être soignés, précisant qu'un homme âgé était parmi les victimes.

Des témoins oculaires ont déclaré au correspondant d'Anadolu que le rythme des affrontements s'était calmé dans le camp depuis vendredi matin et qu'un calme prudent régnait dans la zone.

De son côté, l'Université libanaise a (officiellement) annoncé vendredi la suspension des travaux dans toutes ses sections dans la ville de Sidon (sud), en raison des affrontements.

"En raison de la nouvelle situation sécuritaire à Sidon, et par souci de sécurité des étudiants et des travailleurs, les sections de l'Université libanaise de la ville de Sidon seront fermées vendredi", a annoncé l'université libanaise (unique université gouvernementale dans le pays), dans un communiqué consulté par Anadolu.

Jeudi soir, le camp a connu un déplacement de centaines d'habitants vers les zones voisines de la ville de Sidon, pour échapper aux affrontements.

Des affrontements armés ont éclaté dans le camp après une accalmie d'environ un mois, suite à des combats sanglants entre des membres du Fatah et des factions islamiques.

Le 29 juillet, Ain al-Hilweh a été en proie à des affrontements qui ont duré 4 jours, entre le Fatah et des factions armées "islamiques", sur fond de tirs visant un leader islamique.

Les affrontements avaient entraîné la mort de 14 personnes, dont le commandant des Forces nationales de sécurité du camp affilié au mouvement Fatah, Abu Ashraf Al-Armushi, et 4 de ses compagnons.

Le camp a été créé en 1948 et constitue le plus grand camp de Palestiniens au Liban, car il comprend environ 50 000 réfugiés enregistrés, selon les Nations Unies, tandis que des estimations non officielles indiquent que sa population dépasse les 70 000 personnes.

L'armée libanaise ou les forces de sécurité n'entrent pas dans les camps conformément aux accords implicites antérieurs, laissant aux Palestiniens eux-mêmes le soin d'y assurer la sécurité, tandis que l'armée libanaise impose des mesures strictes autour d'eux.

Source: AA