Après que Washington a fait part de sa volonté de revenir à l'accord nucléaire.
Le haut-représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, Josep Borrell, a annoncé jeudi que les puissances internationales tiendraient vendredi une réunion avec l'Iran, par visioconférence, pour discuter de la possibilité d’un éventuel retour des États-Unis à l'accord nucléaire iranien.
Borrell a déclaré dans un communiqué que la réunion serait présidée par le secrétaire général adjoint et directeur politique du Service européen pour l'action extérieure, Enrique Mora et à laquelle prendront part des représentants de la Chine, de la France, de l'Allemagne, de la Russie, du Royaume-Uni et de l’Iran, rapporte le site européen d’informations « euronews ».
Mercredi, le porte-parole du Département d'Etat des États-Unis, Ned Price, a fait part de la disposition de Washington à revenir à l'accord nucléaire, à condition que l'Iran revienne d'abord à ses obligations à cet effet.
Il a expliqué que des consultations sont en cours avec les partenaires européens pour discuter des moyens d'y parvenir.
En février dernier, le Qatar a joué le rôle de médiateur entre les États-Unis et l'Iran pour tenter de rapprocher les points de vue des deux parties sur plusieurs questions dont celle relative a l'accord nucléaire.
En janvier 2020, l'Iran a annoncé la suspension de tous ses engagements contenus dans l'accord nucléaire, après la mort du commandant de la « Force Al-Qods », - unité d'élite des Gardiens de la Révolution -, Qassem Soleimani et du vice-président des forces irakiennes du Hachd al-Chaabi (mobilisation populaire), Abou Mehdi al-Mouhandis, dans un raid américain près de l’aéroport de la capitale irakienne, Bagdad.
En mai 2018, Washington s'est retiré de l'accord nucléaire signé en 2015 entre l'Iran et le groupe 5 + 1, qui comprend la Russie, le Royaume-Uni, la Chine, les États-Unis, la France et l'Allemagne, et a imposé des sanctions économiques à Téhéran.
L'accord prévoyait l'engagement de Téhéran à abandonner, pour une période d'au moins 10 ans, des éléments essentiels de son programme nucléaire et à le restreindre de manière significative, dans le but de l'empêcher d'acquérir la capacité de développer des armes nucléaires, en échange de la levée des sanctions qui lui sont imposées.
Source : AA