Le mouvement tunisien Ennahdha a annoncé, mercredi, que les autorités sécuritaires ont arrêté dans la soirée du mardi le président du Conseil de la Choura du mouvement, Abdelkarim Harouni, "après l'avoir assigné à résidence depuis samedi dernier".

Dans un communiqué, Ennahdha a condamné l'arrestation de Harouni, soulignant "qu'il est encore sous traitement depuis les brûlures subies lors de l’incendie du siège du mouvement en 2021 et que l'arrestation pourrait détériorer son état de santé et mettre sa vie en danger".

Ennahdha a appelé, dans ce contexte, au respect de l'état de droit et des droits de l'homme.

Jusqu'à 07h10 (UTG), les autorités n'ont publié aucun communiqué officiel en ce sens.

Mardi, Ennahdha a annoncé que "les forces sécuritaires ont également arrêté le vice-président du mouvement, Mondher Ounissi (56 ans), président du parti par intérim depuis le 26 avril, soit depuis l'absence de Rached Ghannouchi".

Les autorités tunisiennes ont procédé, depuis le 11 février dernier, à plusieurs arrestations de dirigeants et de militants de l'opposition. Ceux-ci considèrent les mesures d'exception imposées par Kaïs Saïed comme "un coup d'État contre la Constitution de la révolution (la Constitution de 2014) et une consécration du monopole absolu du pouvoir".

Source: AA