Le SG de l'ONU appelle à une action climatique décisive pour lutter contre les phénomènes météorologiques extrêmes

Lors du Sommet africain sur le climat, organisé mardi à Nairobi, capitale du Kenya, le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé à une action climatique décisive pour faire face à l'intensification des phénomènes météorologiques extrêmes.

Guterres a exhorté les dirigeants de la planète à s'unir dans leur engagement en faveur de la résilience climatique, en soulignant le rôle essentiel de celle-ci dans l'atténuation des effets dévastateurs du changement climatique.

"Je lance un vibrant appel aux grands pollueurs, aux pays du G20 qui sont responsables de 80 % des émissions et qui se réuniront cette semaine à New Delhi, en Inde. Assumez vos responsabilités", a déclaré Guterres.

Il a souligné l'urgence de relever ces défis par des actions décisives en faveur du climat, en précisant que c'est l'Afrique qui en pâtit le plus.

"Une injustice sévit au cœur de la crise climatique, et son embrasement consume les espoirs et les possibilités qui pourraient naître ici en Afrique", a déclaré António Guterres, soulignant que le Pacte de solidarité climatique et le Calendrier d'accélération de l’action climatique constituaient les principes directeurs de cette démarche.

Il a également insisté sur la nécessité de renoncer aux combustibles fossiles, appelant à des plans crédibles pour éliminer le charbon d'ici à 2030, pour les pays de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) et d'ici à 2040 pour le reste du monde.

António Guterres, qui s'exprimait lors du sommet auquel participaient 16 chefs d'État et plus de 10 000 délégués, a insisté sur l'impératif de la justice climatique, exhortant les nations développées à présenter des feuilles de route claires et crédibles pour doubler le financement de l'adaptation aux changements climatiques d'ici à 2025.

Guterres a appelé à la concrétisation du financement promis aux nations en développement en matière de soutien climatique.

"Ils doivent également tenir leur promesse de fournir 100 milliards de dollars par an aux pays en développement pour le soutien climatique, et reconstituer entièrement le Fonds vert pour le climat", a-t-il déclaré.

En termes de financement, il a souligné la nécessité de réformer le système financier mondial pour soutenir l'accélération de l'action climatique dans le cadre du développement durable.

Les réformes comprennent la mise en place d'un mécanisme efficace d'allègement de la dette, prévoyant des durées de prêt plus longues et des taux d'intérêt plus bas.

Abordant le vaste potentiel de l'Afrique en matière d'énergies renouvelables et de croissance verte, Guterres a mis l'accent sur les abondantes ressources en énergies renouvelables du continent, y compris les minerais essentiels aux technologies vertes.

Le Secrétaire général de l'ONU a insisté sur la nécessité d'une production et d'un commerce durables et transparents de ces ressources.

Il a également félicité les dirigeants africains pour leur rôle dans le domaine des énergies renouvelables, citant des projets hydroélectriques en Éthiopie, au Kenya et au Soudan, ainsi que des initiatives éoliennes et solaires sur l'ensemble du continent.

Source: AA

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