La police suédoise a arrêté, dimanche, 15 personnes qui tentaient d'empêcher Salwan Momika de procéder à un autodafé du livre saint des musulmans.

L'incident a eu lieu dans la région de Varnhemstorget, à Malmö, où vit une dense communauté musulmane.

Une centaine de manifestants ont jeté des pierres et des bouteilles sur la police et sur Momika, un réfugié irakien vivant à Stockholm, après que celui-ci eut brûlé un exemplaire du Saint Coran sous la protection de la police.

Les forces de l'ordre ont éloigné Momika des lieux à la suite d'une rixe et ont arrêté 15 manifestants.

Une importante présence policière est maintenue dans la zone en cas d'incident, a déclaré la police de Malmö.

** Actes provocateurs de profanation du Saint Coran en Suède

Tout comme le Danemark, la Suède a également fait l'objet de nombreuses critiques pour avoir autorisé la profanation publique du Coran sous la protection de la police.

L'homme politique suédo-danois Rasmus Paludan, chef du parti d'extrême droite Stram Kurs (ligne dure), a brûlé des exemplaires du Coran dans les villes suédoises de Malmö, Norrkoping, Jonkoping et Stockholm, notamment pendant les fêtes de Pâques de l'année dernière.

Le 21 juin, il a brûlé un exemplaire du Saint Coran devant l'ambassade de Türkiye en Suède.

Une semaine plus tard, Momika a fait la une des journaux en procédant à l'autodafé d'un exemplaire du Saint Coran devant une mosquée de Stockholm pendant l'Aïd al-Adha, l'une des principales fêtes religieuses islamiques célébrées par les musulmans du monde entier.

Le 20 juillet, devant l'ambassade d'Irak en Suède, il a jeté un exemplaire du livre sacré et le drapeau irakien au sol et les a piétinés, avant de brûler un exemplaire du Saint Coran devant le parlement suédois le 31 juillet.

Le 3 août, l’immigrant iranien Bahrami Marjan, s'est livré à des actes de provocation similaires à Angbybadet, un quartier proche de Stockholm.

Momika a également organisé un autre autodafé du Coran devant l'ambassade d'Iran au début du mois d'août, et un autre devant la mosquée de Stockholm jeudi dernier.

Bien que reconnaissant que ces actes nuisent à l'image de la Suède et compromettent la sécurité, les autorités ont toujours accordé à Momika l'autorisation d'agir.

Les services de sécurité suédois ont également déclaré que la situation sécuritaire du pays s'était détériorée à la suite de ces actes de profanation du livre sacré de l’Islam.