Bangladesh : au moins 3 morts dans un incendie près d'un camp de Rohingya

Il a fallu plus de trois heures pour maîtriser le feu

Au moins trois morts et plusieurs blessés ont été signalés, vendredi, dans un incendie ayant ravagé plus de 20 commerces dans un marché situé, près d'un camp de musulmans rohingyas dans le sud du Bangladesh.

Selon l'Associated Press, la police locale et des témoins oculaires ont déclaré qu'au moins trois morts et plusieurs blessés avaient été signalés dans un incendie ayant éclaté vendredi matin, dans un marché situé près du camp Kutupalong pour les réfugiés rohingyas. Plus de 20 commerces ont été ravagés.

Le chef de la police locale, Ahmed Senjour Morched a fait savoir, dans une déclaration à la presse, que les équipes de secours avaient sorti les corps des décombres, après des heures d'efforts pour maîtriser l'incendie, d'après la même source.

Morched a ajouté que l'incendie s'était déclenché au moment où les habitants du camp dormaient.

Le responsable des pompiers et de la défense civile a indiqué, dans ce sens, qu'il a fallu plus de 3 heures pour que le feu soit maîtrisé. Et d'ajouter que plusieurs autres personnes avaient été blessées, sans en préciser le nombre.

Un autre incendie dévastateur s'était déclaré, le mois dernier, dans le même camp, faisant 15 morts, 560 blessés et plus de 45 000 sans-abri.

Plus de 3 500 réfugiés sont devenus des sans-abri, en janvier dernier, lorsqu'un incendie avait ravagé quelque 550 abris et 150 commerces dans le camp de Nayapara, à environ 30 km du sud de Kutupalong.

Le Bangladesh abrite, en effet, plus d'un million de réfugiés rohingyas qui ont fui le Myanmar.

Les répressions brutales lancées par l'armée et les milices bouddhistes extrémistes contre la minorité musulmane dans la région d'Arakan ont entraîné, depuis août 2017, la torture et la mort de milliers de musulmans, dont des enfants et des femmes, selon des sources locales et internationales.

Le Myanmar considère les Rohingyas comme des migrants irréguliers venus du Bangladesh, tandis que les Nations Unies les classent comme "la minorité la plus persécutée au monde".

Source : AA

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