Gabon : l'opposition réclame la victoire à la présidentielle

L'opposition gabonaise, réunie au sein de la plateforme Alternance 2023, a exhorté jeudi les militaires ayant pris le pouvoir au Gabon à continuer de compter les votes de l'élection présidentielle tenue le 26 août courant.

La principale alliance d'opposition soutenant Albert Ondo Ossa a encouragé les militaires à mener à terme le processus électoral en achevant le décompte des voix.

Ossa n'a pas gagné l'élection, avec plus de 30 % des voix, contre le président sortant Ali Bongo Odimba, qui a remporté un troisième mandat avec 64 % des voix, selon les résultats provisoires publiés le 29 août courant.

L'élection et les résultats ont été annulés mercredi par un groupe d'officiers militaires qui ont pris le pouvoir et se sont autoproclamés "Comité pour la transition et la restauration des institutions" (CTRI).

Ce coup de force a "évité" au Gabon et à son peuple "une crise électorale dont les conséquences économiques, sociales et surtout humaines auraient été encore plus graves", a déclaré Alternance 2023 lors d'une conférence de presse.

La même source a insisté sur la victoire d'Ossa, qui est l'ancien ministre de l'éducation d'Omar Bongo Odimba, le père du Président, décédé en 2009 après 40 ans au pouvoir.

« Le professeur Albert Ondo Ossa est le choix du peuple gabonais, c'est indiscutable et personne ne le conteste. On ne peut pas demander au peuple gabonais, qui a élu massivement le professeur Albert Ondo Ossa, de renoncer à ce choix. C'est inacceptable et les gens ne l'accepteront pas", a déclaré Alternance 2023.

L'opposition a exhorté les militaires à choisir « la voie de la démocratie et de l'État de droit pour permettre au pays de se reconstruire et d'éviter une crise encore plus grave » avec le risque d'un isolement de la communauté internationale, de sanctions de la part des institutions financières et des partenaires au développement, qui seraient obligés de mettre fin à toute coopération, si le pays "choisissait de s'écarter de la légalité républicaine", indique l'opposition, tout en exhortant le CTRI à "mesurer les conséquences" sur la vie de la population.

Alternance 2023 serait obligée de mettre fin à toute coopération si le pays "choisissait de s'écarter de la légalité républicaine", a-t-elle affirmé, tout en exhortant les militaires à "mesurer les conséquences" sur la vie de la population.

Cette déclaration intervient après l'annonce que Brice Oligui Nguema, commandant de la Garde républicaine, prêtera serment le 4 septembre en tant que président de la Transition.

Le bloc d'Ossa a également exhorté les forces de défense et de sécurité à faire preuve de responsabilité, de patriotisme et à trouver une voie pour des discussions "afin d'éviter un avenir encore plus sombre pour le pays".

Source: AA

De la même section Afrique