Niger : « il n’est pas prévu de recourir à la force », affirme le président de la commission de la Cédéao

La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a annoncé vendredi qu'elle n'envisageait pas de recourir à la force au Niger, mais qu'elle « s’engage à rétablir l'ordre constitutionnel par tous les moyens ».

« La Cédéao n'a pas déclaré la guerre au peuple du Niger et il n'est pas prévu de recourir à la force militaire », a assuré le président de la commission de la Cédéao, Omar Alieu Touray, dans des déclarations à la presse rapportées par des médias africains et internationaux, dont « Politics Nigeria ».

Cependant, Omar Alieu Touray a fait observer que la Cédéao a activé le régime de sanctions contre les militaires au pouvoir au Niger, avec notamment la possibilité de recourir « légalement à la force ».

« Les sanctions visent à maintenir la pression sur le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie dans le but de rétablir l'ordre constitutionnel au Niger et rendre le pouvoir aux civils », a ajouté le président de la commission de la Cédéao.

« Il n'est pas trop tard pour les militaires au pouvoir au Niger de reconsidérer leur position et de retourner immédiatement dans leurs casernes », a assuré Omar Alieu Touray, qui toutefois a prévenu que la Cédéao ne tolérerait pas les coups d'État.

Omar Alieu Touray a réitéré la demande de la Cédéao à l’adresse du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie d’abandonner l’idée d’une transition de 3 ans, qualifiant cette proposition d’« inacceptable ».​​​​​​​

Les déclarations du président de la commission de la Cédéao, Omar Alieu Touray, interviennent après que le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), a décidé le 22 août de suspendre immédiatement le Niger des organes et institutions de l’organisation, et affirmé « prendre note » de la décision de l’organisation ouest-africaine de déployer une force en attente dans ce pays sahélien.

Source: AA

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