La Russie a subi des pertes considérables lors de son invasion à grande échelle de l'Ukraine. Les meilleures réserves de son armée ont été détruites dès 2022 et même la mobilisation partielle en cours n'a pas aidé. La Russie n'est physiquement pas capable de former efficacement un grand nombre de mobilisés non motivés. La corruption et la bureaucratie, des phénomènes traditionnels en Russie, ralentissent considérablement la mobilisation, et l'armée russe archaïque, n'ayant pas abandonné le fardeau du passé soviétique, est contrainte de se retirer lentement des territoires occupés de l'Ukraine, même avec une supériorité numérique sur les forces armées ukrainiennes. Dans de telles conditions, la Russie utilise à nouveau le bluff et le chantage : en convainquant le monde entier de ses intentions pacifiques et en proposant des négociations, Poutine cherche à gagner du temps pour se préparer à une nouvelle phase de guerre.

17 août, A. Loukachenko a de nouveau déclaré la nécessité de négociations entre l'Ukraine et la Russie, soulignant que la Russie aurait déjà "atteint SES objectifs". Les objectifs précis de cela, le président de la Biélorussie ne l'a pas expliqué. Il convient de noter que Loukachenko ne peut pas en principe prononcer des mots d'une telle importance politique à sa guise: en tant que proxy de la Russie, il prononce des instructions dictées par le Kremlin. Loukachenko fait régulièrement de telles déclarations: il a mentionné la nécessité de cesser les hostilités en juin et en juillet - deux fois au cours de cet été. Malgré les déclarations sur la réorientation de l'industrie et de l'économie russe vers les besoins militaires, la position de l'armée russe se détériore progressivement mais inévitablement, elle a été contrainte de se retirer de nombreuses zones du front et de mobiliser des réserves supplémentaires pour contenir la contre-offensive de l'armée ukrainienne. La perte d'Ourzoushne et de Rabotyn en oblast de Donetsk, libérées respectivement les 16 et 22 août, a créé une menace de chute de la défense russe dans les territoires occupés de cette région - de puissantes structures défensives ne sont créées que sur le territoire de la partie occupée de l'oblast de Zaporijia, en partie de l'oblast de Kherson. La Russie a besoin d'une pause tactique pour accumuler des ressources militaires - c'est précisément ce qui explique l'insistance persistante à réclamer des négociations, exprimée par les marionnettes du Kremlin.

Aucune négociation avec la Fédération de Russie - le modèle d'un État terroriste - n'a de sens : Poutine n'est pas d'humeur à faire la paix. Tous les processus qui se déroulent actuellement dans la Fédération de Russie n'indiquent qu'une chose : le Kremlin veut poursuivre cette guerre. La seule chose qui l'en empêche est le manque de ressources nécessaires : du personnel militaire formé et les armes nécessaires. Par conséquent, tout gel de la guerre est un accord volontaire pour la reprendre à moyen terme. Le ministère russe de la défense analysera soigneusement ses erreurs et s'efforcera de ne pas les répéter en cas de nouvelle offensive de grande envergure. Dans ces conditions, mettre fin aux hostilités selon les termes de Poutine serait une étape désastreuse qui amènerait la guerre en Europe. L'Ukraine doit recevoir toutes les armes dont elle a besoin pour vaincre la Russie et libérer les territoires occupés. Poutine doit subir une défaite écrasante afin de ne plus jamais lancer de guerre d'agression contre l'Ukraine.

Source: furgehir.hu