Myanmar : Le Conseil militaire annonce un cessez-le-feu d'un mois

Cependant, il a exclu de cette décision "les actions qui portent atteinte à la sécurité et l'administration gouvernementale".

Le conseil militaire, à l'origine du putsch ayant renversé le gouvernement élu du Myanmar en février, a annoncé jeudi, un cessez-le-feu unilatéral pour un mois dans le pays.

"L'armée a annoncé un cessez-le-feu unilatéral à partir d'aujourd'hui jusqu'au 30 avril", a déclaré le chef de l'armée, le général Min Aung Hlaing (le gouverneur militaire et chef du coup d'État), dans un discours prononcé dans ce sens.

Et d'ajouter : "Le but de cette étape est de poursuivre les pourparlers de paix avec les groupes ethniques armés du pays d'une part, et de célébrer pacifiquement le 'Thingyan' (nouvel an lunaire selon le calendrier bouddhiste), qui correspond aux trois jours allant du 13 au 16 avril, d'autre part".

Il a par ailleurs souligné que les actions qui portent atteinte à la sécurité et aux opérations administratives du gouvernement ne seront pas tolérées et ne feront pas partie de la trêve.

Les analystes estiment que cette exception exclue le mouvement populaire, qui organise quotidiennement des manifestations nationales contre le coup d'Etat, rapporte l'agence américaine "Associated Press".

Les minorités ethniques du Myanmar luttent depuis plus de 50 ans contre le gouvernement central, exigeant une plus grande autonomie pour la région dans laquelle elles vivent, et qui a des frontières avec la Chine et l'Inde.

Une grande partie des organisations ethniques armées au Myanmar mènent une guerre contre l'armée depuis la déclaration de son indépendance de la Grande-Bretagne en 1948. En effet, les observateurs affirment que ces combats constants entravent le développement du Myanmar, considéré comme l'un des pays les plus pauvres du sud-est asiatique.

En février, des commandants de l'armée ont mené un coup d'État, suivi de l'arrestation de hauts dirigeants du pays, dont le président Win Myint et la chancelière Aung San Suu Kyi.

Depuis le coup d'Etat en février, le nombre de personnes arrêtées est estimé à 2 559, tandis que le bilan des morts tués aux mains de l'armée et des forces de police a atteint les 521.

Source : AA

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