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De nombreuses personnalités du pays se sont élevées contre ce voyage, alors que le système de santé est défaillant et que des médecins menacent de se mettre en grève.
Une polémique portée par les principaux leaders d’opposition enflait mercredi 31 mars au Nigeria, au lendemain du départ du président Muhammadu Buhari, 78 ans, à Londres pour des raisons médicales, alors que le système de santé est défaillant et que des médecins menacent de se mettre en grève.
Des voix de nombreuses personnalités s’élevaient mercredi et le hashtag #BuhariMustGo (#BuhariDoitPartir) était partagé plusieurs dizaines de milliers de fois sur Twitter pour dénoncer le voyage du chef de l’Etat de deux semaines en Grande-Bretagne pour une « visite médicale », selon son entourage.
« Aidez-nous à ramener M. Buhari à la maison pour qu’il puisse faire son check-up médical dans l’un des hôpitaux “magnifiques et performants” qu’il a construit pour le Nigeria ! », ironisait Omoyele Sowore, un opposant indépendant et grande voix de la contestation contre le pouvoir, appelant les nombreux Nigérians de la diaspora, notamment les médecins à « occuper les hôpitaux » londoniens.
Le principal parti d’opposition, le Parti populaire démocratique (PDP), a également réagi à l’annonce surprise de la présidence, assurant que « cette visite médicale est la conséquence directe de l’échec de son gouvernement à réparer le système de santé », dans un communiqué publié mardi.
« Notre parti s’inquiète du fait que la présidence Buhari ne prenne aucune mesure pour rétablir notre système de santé, mais que l’argent des contribuables serve à payer les voyages médicaux du président à l’étranger », écrit Kola Ologbondiyan, porte-parole du PDP.
L’état de santé de l’ancien général de 78 ans a été un sujet de débat lors de la dernière campagne électorale de 2019, l’opposition affirmant qu’il n’était pas physiquement en état de gouverner.
Un an après sa première élection, entre mai 2016 et la mi-2017, M. Buhari avait séjourné à plusieurs reprises à Londres, où il avait reçu des soins pour une maladie dont la nature n’a jamais été révélée. M. Buhari avait seulement déclaré n’avoir « jamais été aussi malade » de sa vie et avoir subi plusieurs transfusions sanguines. Il a depuis effectué plusieurs voyages à Londres pour des raisons personnelles ou des visites médicales.
De son côté, un syndicat de médecins a menacé de se mettre en grève dès jeudi pour protester contre le non-paiement de plusieurs arriérés de salaires.
Le Nigeria, pays de 200 millions d’habitants, comptait 42 000 médecins généralistes enregistrés en 2019, selon l’Association des médecins du Nigeria (NMA), soit deux médecins pour environ 10 000 habitants.
Au moment des premiers cas de coronavirus dans le pays le plus peuplé d’Afrique, le docteur Francis Faduyile, président de la NMA, avait déclaré qu’entre « 70 à 80 % des institutions publiques de santé n’avaient pas d’eau courante ou suffisamment propre pour se laver les mains ».
Source : Le Monde avec AFP