Le conseil militaire du Niger a annoncé, mercredi, la réouverture des frontières avec 5 pays, une semaine après leur fermeture suite au coup d'État militaire contre le président Mohamed Bazoum.

Le porte-parole du conseil militaire, le colonel Amadou Abdel Rahman, a déclaré dans un communiqué lu à la télévision d'Etat que le conseil avait rouvert les frontières avec l'Algérie, le Burkina Faso, le Mali, la Libye et le Tchad, expliquant que la décision a pris effet hier, mardi 1er août 2023.

Le 26 juillet, le chef de l'unité de la garde présidentielle, le général Abd al-Rahman Chiani, a mené un coup d'État militaire ayant renversé Bazoum, qui se tient depuis lors au palais présidentiel. Un acte condamné par la communauté internationale qui appelle à la reprise des fonctions du premier président démocratiquement élu dans le pays.

Lundi, le Mali et le Burkina Faso ont annoncé dans un communiqué conjoint, leur rejet de toute intervention militaire étrangère au Niger, la considérant comme une « déclaration de guerre » qui les inclurait. Les deux pays ont également menacé de se retirer de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).

De son côté, la diplomatie algérienne a mis en garde, dans un communiqué publié mardi, contre une intervention militaire étrangère au Niger, estimant que cela compliquerait les choses et augmenterait la gravité de la crise actuelle.

Quant au Tchad, son président, Mahamat Idriss Déby, a proposé une médiation entre les deux parties au conflit dans la crise nigérienne. Il s'est rendu il y a quelques jours dans la capitale, Niamey et a discuté avec les différentes parties concernées, notamment le conseil militaire.

De son côté, la Libye a confirmé mardi, par l'intermédiaire de sa ministre des Affaires étrangères, Najla Mangoush, lors d'un appel téléphonique avec son homologue tchadien, Mahamat Saleh Annadif, que les points de vue des deux pays sur la situation au Niger étaient similaires.

La réouverture des frontières du Niger avec les cinq pays mentionnés intervient alors que les ministres de la Défense des pays de la CEDEAO entament des réunions à Abuja qui se poursuivront jusqu'à vendredi pour discuter des développements du coup d'État.

*Traduit de l'arabe par Malèk Jomni

Source: AA