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L'ambassadeur éthiopien au Caire, Markos Tekle Rike, a annoncé mercredi que les négociations sur le "barrage de la Renaissance" avec l'Égypte et le Soudan reprendront prochainement sous les auspices de l'Union africaine, afin de parvenir à un accord convenables pour toutes les parties.
C’est ce qui est ressorti d’une conférence de presse tenue par Rike à l'ambassade de son pays au Caire rapportée par les médias locaux au lendemain d'une mise en garde du président égyptien qui a déclaré : "toute atteinte au Nil n’est autre qu’une menace pour la stabilité de toute la région".
"Les pourparlers autour du barrage de la Renaissance avec l'Égypte et le Soudan vont reprendre prochainement (la date n'a pas été précisée) pour parvenir à un accord convenables à toutes les parties sous les auspices de l'Union africaine", a rapporté le journal égyptien Al-Shorouk, citant Rike.
Avant de poursuivre : "Nous n'avons pas officiellement communiqué avec l'Éthiopie au sujet du comité de médiation du Quatuor proposé par le Soudan, et nous n'en avons entendu parler qu’à travers les médias. Addis-Abeba se concentre toujours sur les négociations et travaille pour résoudre les conflits de manière pacifique".
Le 9 mars, l'Éthiopie a rejeté une proposition soudanaise, soutenue par l'Égypte, pour former une médiation internationale quadripartite, comprenant les Nations Unies, les États-Unis ainsi que l'Union européenne et africaine, dans l’objectif de résoudre les négociations bloquées depuis 10 ans.
L'ambassadeur éthiopien a déclaré que son pays "construit le barrage depuis 2011 et qu'il ne portera jamais atteinte à l’Égypte et le Soudan, soulignant la volonté d'Addis-Abeba de parvenir à un accord satisfaisant pour toutes les parties, par le biais des négociations et des solutions pacifiques’’.
La déclaration de Rike, première réponse officielle de la part de l'Éthiopie, fait suite aux déclarations télévisées prononcées par le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi qui ont souligné que : ‘’les eaux du Nil sont une ligne rouge, et nous n'autoriserons aucun préjudice à nos droits maritimes, et tout préjudice aura des conséquences qui risqueront de menacer la stabilité de toute la région’’.
Sur un ton menaçant il a martelé : "Personne ne peut prendre une goutte d'eau de l'Egypte, et quiconque veut s’y essayer, qu'il approcher de nos eaux’’.
La crise du ''barrage de la Renaissance'' entre le Soudan, l'Égypte et l'Éthiopie s’est intensifiée en raison de l'échec des négociations techniques, qui ont débuté il y a environ 10 ans sous les auspices de l'Union africaine depuis des mois.
Addis-Abeba insiste sur le remplissage du barrage même si elle ne parvient pas à un accord avec le Caire et Khartoum, tandis que ces deux derniers insistent sur la nécessité de parvenir d'abord à un accord tripartite concernant le barrage sur le Nil Bleu, l'un des affluents du Nil.
Source : AA