Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
Le colonel Assimi Goïta, président de la Transition du Mali, a promulgué samedi soir la nouvelle Constitution du Mali, qui avait fait l'objet d'une consultation référendaire le 18 juin dernier et acceptée par les Malien avec un taux sans appel de 96,91%.
« C'est avec beaucoup de fierté et d'espoir, que je viens de signer le texte de la Constitution adoptée par le peuple lors du référendum du 18 juin 2023, dont la Cour Constitutionnelle a proclamé les résultats définitifs le 21 juillet », a indiqué Goïta dans une adresse au peuple malien.
Selon lui, « l'exigence formulée par le peuple au cours des assises nationales de la refondation vient d'être concrétisée par cette signature qui constitue l'aboutissement d'un processus véritablement historique durant lequel notre peuple a montré sa grande maturité et son sens élevé de la responsabilité », avant d'ajouter que « l'acte de promulgation de la Constitution (...) ouvre ainsi la voie à la naissance de la 4e République du Mali » .
« À l'issue du référendum, le peuple s'est exprimé pour la nouvelle Constitution avec une majorité significative de 96,91% des suffrages exprimés. Ceci est la preuve indiscutable de la soif des Maliens de se donner une nouvelle chance pour un nouveau départ », a-t-il rappelé.
Le colonel Assimi Goïta a reconnu « que le projet de Constitution a suscité beaucoup de discussions durant la campagne référendaire », affirmant qu'il comprenait « tous ceux qui, pour diverses raisons, se sont prononcés contre son adoption ».
« En tout état de cause, chacun s'est exprimé comme il se devait dans un débat démocratique, sans aucune censure, en utilisant tous les moyens de communication existants. À présent, que le peuple s'est prononcé, il n'est nullement question de victoire d'un groupe sur un autre », a-t-il laissé entendre.
Par ailleurs, Goïta a expliqué que « la nouvelle Constitution pose les bases d'un système démocratique qui se nourrit d'une vision endogène et sociale tout en enrichissant des apports extérieurs. Nous avons fait la preuve que nous pouvons moderniser notre État sans nous renier ».
« Avec cette nouvelle Constitution le Mali prend ainsi un nouveau départ celui du Mali Kura dans lequel nous bâtirons ensemble une économie forte au service de la satisfaction des besoins des citoyens. Il s'agira, comme nous l'avons déjà commencé, de mettre en place les conditions d'une croissance économique interne qui se fondera sur les nouvelles technologies ainsi que sur une industrie des transformations de nos ressources naturelles en tenant compte des opportunités de la transition énergétique ».
Pour rappel, la nouvelle Constitution est contestée par la Ligue malienne des imams et érudits pour la solidarité islamique au Mali (Limama) ainsi que par le Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD), regroupant les principaux groupes armés maliens du nord.