Kenya : Violences et chaos lors des manifestations antigouvernementales

Les manifestations antigouvernementales, qui ont repris mercredi, ont déclenché le chaos et la violence dans les principales villes du Kenya.

La capitale Nairobi, Mombasa et Kisumu ont été le théâtre de batailles rangées entre la police et les manifestants, de tirs de gaz lacrymogènes et de destructions.

Les manifestants ont allumé des feux le long d'autoroutes très fréquentées, ce qui a entraîné la fermeture desdites routes et la suspension de la circulation.

Le gouvernement a également fermé les écoles en raison de la violence des manifestations.

Dans un entretien accordé à Anadolu, Jane Wambui, une femme d'affaires de 35 ans, a exprimé sa frustration en déclarant : "Les taxes ne cessent d'augmenter et il devient impossible de joindre les deux bouts. Nous avons voté pour (le président) William Ruto en espérant un avenir meilleur, mais il nous a déçus".

Samuel Mwangi, chauffeur de taxi de 50 ans, a critiqué le gouvernement en déclarant : " La hausse des prix des carburants tue nos entreprises. Nous ne pouvons pas gagner décemment notre vie lorsque nous dépensons la majeure partie de nos revenus en carburant. Ruto doit comprendre les difficultés du Kényan lambda".

Des camions de pompiers ont été déployés à Kisumu, dans l'ouest du Kenya, à la suite d'un incendie sur le marché de Jua Kali, où la police était aux prises avec des manifestants.

Alors que les tensions montaient dans tout le pays d'Afrique de l'Est, la police a eu recours à des mesures extrêmes, tirant en l'air pour disperser les manifestants.

Dans les bidonvilles de Kibera, à Nairobi, le bruit des coups de feu a retenti dans les rues, semant la panique parmi les manifestants et les passants pris entre deux feux.

Human Rights Watch (HRW) a critiqué la réaction du gouvernement à la reprise des manifestations par l'opposition.

Le groupe de défense des droits de l'homme a appelé les dirigeants politiques kenyans à s'abstenir de qualifier les manifestants de terroristes et les a exhortés à respecter leurs droits à se rassembler et à manifester pacifiquement.

Source : AA

De la même section Afrique