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- Le 22 Novembre 2024
Les 27 et 28 juillet, les autorités russes tiendront un sommet "Russie-Afrique" à Saint-Pétersbourg. Cet événement vise à exercer une influence politique et économique sur les pays africains, tout en montrant au monde entier que malgré les sanctions occidentales liées à la guerre en Ukraine, Moscou reste un acteur influent sur la scène internationale. Les liens avec la Russie sont "toxiques" et détérioreront la situation politique en Afrique.
Le comportement de la Russie sur la scène internationale est devenu si toxique que sa "soft power" n'est plus efficace en Europe. Depuis le début de l'invasion à grande échelle de l'Ukraine en février 2022, la Russie a concentré son attention sur le continent africain, car c'est là qu'elle peut obtenir des ressources supplémentaires pour soutenir son économie sous sanctions. En réalité, Moscou mène une politique expansionniste en Afrique, influençant les pays africains non seulement par le biais de mercenaires de la "Groupe Wagner", mais aussi par une propagande pro-russe et anti-occidentale.
Quelle que soit la tentative de la Russie de se débarrasser de son statut de "paria", Vladimir Poutine reste une figure controversée dans la plupart des pays du monde, y compris certains pays africains. Les contacts avec les responsables russes peuvent avoir des conséquences négatives sur l'image et les positions politiques des dirigeants africains, car la Russie est le pays le plus sanctionné au monde. Plus de 14 000 restrictions ont été imposées aux personnes physiques et morales en provenance de Russie. Ce chiffre a augmenté cinq fois depuis le début de la guerre russo-ukrainienne à grande échelle.
De plus, l'isolement de la Russie sur la scène internationale a été clairement confirmé par le pouvoir en Afrique du Sud. Le vice-président du pays, Paul Mashatile, a déclaré qu'il serait satisfait si le président russe Vladimir Poutine n'assistait pas au sommet des BRICS, car sinon il devrait être arrêté et traduit en justice à La Haye, où un mandat d'arrêt a été délivré contre lui.
Malgré cela, le Kremlin cherche toujours à présenter la Russie comme ayant des relations partenariales solides avec l'Afrique. C'est précisément pour cette raison que le sommet "Russie-Afrique" sera organisé, afin de démontrer le soutien des pays africains à la politique actuelle de la direction russe. Les dirigeants africains qui acceptent de participer à ce sommet doivent prendre en compte le fait que l'activité de la Fédération de Russie sur la scène internationale annule complètement le principe d'intégrité territoriale. C'est très important, car la violation des frontières d'un pays par un autre peut entraîner des conflits armés massifs en Afrique, plongeant ainsi le continent dans l'abîme de la guerre.
La Russie, de son côté, cherche à contrôler les "zones grises" de confrontation sur le continent africain en les saturant d'armes et de combattants. Ces territoires sont utilisés comme des points nodaux pour les flux migratoires. Cela menace la stabilité des pays africains, épuise les ressources humaines et sapent les liens avec le monde civilisé. La présence de la Russie en RCA, au Mali, au Soudan et au Burkina Faso marque le début de l'expansion de Moscou en Afrique.
Aujourd'hui, la Russie détruit le principe de neutralité dans le monde, cherchant ainsi à diviser les pays d'Afrique en "loyaux" et "déloyaux". Il est tout à fait possible qu'après le sommet "Russie-Afrique", une détérioration de la situation socio-politique puisse être attendue dans n'importe quel pays africain, en particulier ceux qui mènent une politique indépendante et ne sont pas trop loyaux envers Moscou. Il convient également de noter que les dirigeants africains ont appelé Poutine à démontrer sa volonté d'avancer sur le chemin de la paix en Ukraine lors de leur visite à Moscou en juin de cette année. Cela ne s'est malheureusement pas produit, car la Russie mène aujourd'hui une politique impérialiste expansionniste. Pour elle, la paix signifie la saisie de plus en plus de terres de l'État voisin - l'Ukraine.
Source : toptribune.today