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- Le 22 Novembre 2024
A l'issue d'une réunion trilatérale, la Türkiye a accepté de transmettre à son parlement le protocole d'adhésion de la Suède à l'OTAN, a déclaré, lundi, le Secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg.
"Je suis heureux d'annoncer que le président (Recep Tayyip) Erdogan a accepté de transmettre le protocole d'adhésion de la Suède à la Grande Assemblée nationale, dès que possible et d'œuvrer en étroite collaboration avec l'Assemblée pour assurer sa ratification", a déclaré Stoltenberg lors d'un point de presse à Vilnius, en Lituanie, où les 31 dirigeants de l'alliance militaire sont réunis pour un sommet.
"La Suède a accepté aujourd'hui, en tant que membre de l'UE, de soutenir activement les efforts visant à relancer le processus d'adhésion de la Türkiye à l'UE, et de contribuer à la modernisation de l'union douanière UE-Türkiye et à la libéralisation des visas", a-t-il ajouté.
Le Secrétaire général de l'OTAN a souligné que la coopération de la Suède avec Ankara dans la lutte contre le terrorisme se poursuivra au-delà de l'adhésion et que les deux pays ont convenu d'établir un nouveau pacte bilatéral en matière de sécurité.
Il a ajouté que l'Alliance allait créer pour la première fois un poste de coordinateur spécial de la lutte contre le terrorisme, afin "d'intensifier ses opérations dans ce domaine".
Dans une déclaration commune publiée à l'issue de la réunion, la Suède a réaffirmé qu'elle ne soutiendrait pas les organisations terroristes YPG/PYD, ni l'organisation terroriste FETO, le groupe à l'origine du coup d'État déjoué de 2016 en Türkiye.
Les participants à la réunion ont également convenu d'œuvrer à l'élimination des sanctions et des obstacles au commerce et aux investissements, dans le domaine de la défense, entre les alliés.
Un haut responsable turc a quant à lui déclaré que son pays avait reçu un "soutien total" pour son processus d'adhésion à l'UE, y compris la levée des sanctions et la libéralisation des visas.
Le premier ministre suédois Ulf Kristersson a confirmé que son pays établirait un nouveau dialogue bilatéral sur la sécurité avec la Türkiye, à des fins de coopération.
La décision de la Türkiye de soutenir la candidature de la Suède à l'OTAN a également été saluée par les dirigeants des États-Unis et du Royaume-Uni.
Le président américain Joe Biden a déclaré qu'il était prêt à travailler avec Erdogan et la Türkiye "sur le renforcement de la défense et de la dissuasion dans la zone euro-atlantique".
Le premier ministre britannique, Rishi Sunak, a estimé, pour sa part, que la décision de la Türkiye de favoriser l'adhésion de la Suède à l'Alliance constituait "un moment historique pour l'OTAN, qui nous permet à tous d'être plus en sécurité".