Le président français Emmanuel Macron a convoqué, jeudi matin, une cellule interministérielle de crise après une nuit d’une singulière violence, dans de très nombreux quartiers populaires, en province comme en Île-de-France ou des jeunes s’élèvent contre la mort de Nahel, tué par un policier.

En préambule de cette réunion décidée en urgence face à une situation explosive, le chef de l’Etat a dénoncé des violences « injustifiables » contre des « institutions de la République » comme « des commissariats mais aussi des écoles et des mairies ».

Il souhaite ainsi que les prochaines heures puissent « conduire au recueillement et au respect » mais veut que soit organisée la « protection de tous les lieux et des institutions ».

Macron veut focaliser l’action de son gouvernement sur « la caractérisation de ce qui s’est passé dans les dernières heures » et « la préparation des prochains jours pour que le calme complet puisse revenir ».

À ses côtés au moment de sa prise de parole, se trouvait la Première ministre Élisabeth Borne qui participe naturellement à cette cellule interministérielle de crise mais également le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin et le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti.

Avant le début de la réunion, le locataire de Beauvau a annoncé, dans une publication sur les réseaux sociaux, l’interpellation de 150 personnes à travers le pays, dans ce qu’il qualifie de « nuit de violences insupportables contre des symboles de la République » avant d’énumérer « mairies, écoles et commissariats incendiés ou attaqués ».

Aucun bilan exhaustif des dégâts n’a à ce stade été établi mais ils sont considérables, avec des écoles, des mairies, des bâtiments publics et des véhicules de police brûlés.

La prison de Fresnes à elle aussi été attaquée, au même titre qu’un centre Enedis, en Île-de-France, ou encore des magasins.

La colère, qui a d’abord été visible dans le département des Hauts-de-Seine, s’est très rapidement étendue aux villes et quartiers voisins avant de toucher la province.

Des violences ont également été enregistrées notamment à Nice, Lyon, Lille, Toulouse et Roubaix.

Une marche blanche, en hommage au jeune Nahel, 17 ans, tué par un fonctionnaire de police à Nanterre, partira à 14 heures et devrait rassembler de très nombreux soutiens.

Source : AA