Les autorités libyennes libèrent 120 prisonniers de Haftar

Des prisonniers de la 107e brigade de la milice de Haftar avaient été capturés pendant la bataille que cette force a déclenchée à Tripoli en avril 2019

Les autorités libyennes ont libéré, mercredi, 120 prisonniers de la milice du général putschiste Khalifa Haftar.

La cérémonie de libération a été organisée dans la ville de Zaouïa, à l'ouest de la capitale, Tripoli.

Le correspondant de l'Agence Anadolu a rapporté que lors de la cérémonie, 120 prisonniers de la 107e brigade de la milice de Haftar, ont été libérés après leur capture pendant la bataille que cette force avait déclenchée à Tripoli en avril 2019.

Le vice-président du Conseil de la présidence Abdullah Al-Lafi et Moussa Al-Koni, le président du Conseil suprême d'État Khaled Al-Michri, un certain nombre de responsables libyens, ainsi que des notables et des anciens de la région occidentale, selon la même source, ont tous assisté à la cérémonie de libération des prisonniers.

Al-Lafi a déclaré dans un discours lors de la cérémonie : "Nous sommes heureux d'inaugurer une nouvelle phase de réconciliation en dépassant le passé".

Et d’ajouter : "Je ne peux que saluer les auteurs d’une telle initiative et valoriser leur diligence (...) Nous ne bâtirons pas une nation tant que nous sommes divisés, ni n'établirons un État alors que ses fils s’entretuent".

De son côté, Al-Koni a déclaré que "la ville de Zaouïa est connue pour ses prises de positions, dans la mesure où elle était un phare de paix, de tolérance et de pardon", notant que le pardon "demande plus de courage que de combattre, et la voilà aujourd'hui qui pardonne aux enfants de Libye".

Pour sa part, Al-Michri​​​​​​​ a déclaré : "Nous pardonnons alors que nous sommes au plus haut degré de force", soulignant que "nos fils ont fait des sacrifices pour faire avorter les tentatives de militarisation de l'État et nous ferons encore plus de sacrifices si de telles tentatives refont surface".

Il a appelé toutes les parties "à pardonner, tolérer et fixer la règle pour ne pas profiter de l’impunité".

Le 5 février dernier, le Forum pour le dialogue politique, organisé sous l’égide des Nations Unies, a élu une autorité exécutive unifiée, qui a pris ses fonctions le 16 mars, composée d’un gouvernement dirigé par Abdelhamid Dbeibeh et un conseil présidentiel dirigé par Mohamed al-Manfi.

Le pouvoir exécutif élu est supposé diriger le pays et préparer la voie pour la tenue d'élections générales prévues pour le 24 décembre 2021.

Source : AA

De la même section Afrique