Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
L’opposition a tenu son tout premier meeting à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), depuis l’union entre les opposants Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Matata Ponyo Mapon et Delly Sessanga en prévision des élections générales prévues le 20 décembre dans le pays.
Quelques milliers de militants de l’opposition avec les effigies ou drapeaux des partis politiques se sont réunis à Sainte Thérèse, un terrain sablonneux au cœur d’un district populaire de Kinshasa pour un meeting de l’opposition sur fonds de divergences entre les ténors.
Peu après 15h00 GMT, l’opposant Martin Fayulu, sorti deuxième à la présidentielle de 2018, a fait son entrée seul applaudi par des partisans.
L’opposant a récemment annoncé boycotter, ainsi que son parti, le processus électoral en cours, fustigeant le manque de transparence dans le processus depuis la constitution des membres du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et l’opération de recensement des électeurs.
Ses alliés Moïse Katumbi, Matata Ponyo Mapon et Delly Sessanga n’avaient pas suivi sa position qui a également créé des remous au sein de son propre parti (ECIDé, Engagement pour la citoyenneté et la démocratie).
En leur absence, ils ont été représentés par les secrétaires généraux de leurs partis.
« Il est hors de question de se lancer dans un processus chaotique comme des vaches dans un abattoir. Il faut que les conditions soient réunies. Plus question d’accepter la fraude dans ce pays », a déclaré l’homme qui se fait toujours appeler « président élu » ou encore « commandant du peuple ».
Fayulu a affirmé que Tshisekedi « devra quitter le pouvoir le 23 janvier 2024 avec ou sans élections ».
L’opposant a clarifié sa position. « Le boycott ne fait pas partie de mon langage. Comme la commission électorale a annoncé qu’elle veut discuter avec toutes les parties prenantes, nous sommes d’accord pour définir ensemble les règles du jeu. Dans le cas contraire, nous n’irons pas cautionner la fraude », a-t-il ajouté.
Ouvrant le bal aux candidatures pour les législatives nationales, le président de la CENI, Dénis Kadima, a annoncé « dans les tout prochains jours, des rencontres avec des leaders politiques, particulièrement ceux de l’opposition ».
Cette démarche « vise avant tout à explorer ensemble de solutions réalistes pour un processus plus inclusif », a-t-il indiqué lors d’une cérémonie dimanche à Kinshasa.
« Nous sommes conscients que, pour certains, les élections peuvent effrayer. N’ayez pas peur, vos voix seront protégées ! Mais avant cela, nous allons déjà traiter toutes les candidatures et tous les candidats de manière égale. J’aimerais rappeler que nous continuerons à travailler avec intégrité et honnêteté », a encore déclaré Kadima.
« La CENI ne va pas s’ériger en grand électeur c’est-à-dire l’élue des électeurs mais plutôt, nous allons respecter scrupuleusement le choix des électeurs », a-t-il rassuré.
Le Président Tshisekedi au pouvoir depuis 2019 est candidat pour un second quinquennat.
Plusieurs autres opposants dont Moïse Katumbi, Martin Fayulu et Matata Mponyo se sont déclarés candidats.
Ils s’affichent unis depuis deux mois mais n’ont pas encore abordé la question délicate de candidature commune de l’opposition.
Source : AA