Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
L'envoyé de l'ONU pour la Libye, Abdoulaye Bathily, a exhorté le Conseil de sécurité, lundi, à faire pression sur tous les intervenants pour qu'ils fassent preuve de la volonté politique nécessaire à la tenue des élections dans ce pays ravagé par la guerre.
Les efforts se poursuivent pour amener les dirigeants politiques libyens à surmonter leurs divergences, afin d'organiser les élections présidentielles et législatives qui sont dans l'impasse depuis décembre 2021.
Dans son exposé devant les 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU, Bathily a déclaré qu'il était désormais crucial que des mesures soient prises pour surmonter les désaccords persistants sur des questions persistantes afin d'éviter des "perspectives sombres" pour le peuple libyen et la région.
Il a exhorté les décideurs libyens à agir dans un esprit de compromis.
"Sans de tels compromis, les points litigieux risquent d'entraîner le processus électoral dans un cul-de-sac, comme en 2021, avec pour conséquence une plus grande polarisation et une déstabilisation du pays", a déclaré Bathily.
Et de poursuivre : "Des élections couronnées de succès nécessitent non seulement un cadre juridique, mais aussi un accord politique qui garantisse l'adhésion et l'inclusion de toutes les principales parties prenantes".
L'envoyé de l'ONU a indiqué qu'il avait l'intention d'intensifier les négociations et de réunir les principales parties prenantes ou leurs représentants de confiance, afin de parvenir à un accord définitif sur les questions les plus litigieuses, de rendre les projets de loi applicables et de permettre la tenue d'élections couronnées de succès.
Il a également prévenu que le conflit au Soudan suscitait des inquiétudes quant à ses effets déstabilisateurs potentiels sur la Libye, notamment en ce qui concerne l'afflux potentiel de réfugiés et les mouvements transfrontaliers d'éléments armés.
La Libye est en proie au chaos depuis 2011, année qui a vu l'éviction de Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis quatre décennies.
La situation s'est aggravée depuis mars dernier, lorsque le parlement basé dans l'est de la Libye a désigné un nouveau gouvernement, sous la conduite de l'ancien ministre de l'intérieur Fathi Bashagha, mais le premier ministre Abdul Hamid Dbeibeh, basé à Tripoli, l'une des deux personnalités revendiquant le pouvoir et l'autorité en Libye, insiste sur le fait qu'il ne cédera son autorité qu'à un gouvernement issu d'un "parlement élu", ce qui fait craindre que la Libye ne bascule à nouveau dans la guerre civile.