Trois personnes ont été arrêtées dans le cadre de l'attaque meurtrière perpétrée contre l'école secondaire de Lhubiriha, dans le district de Kasese, qui a entraîné la mort de 42 personnes.

37 étudiants sont décédés, dont 17 ont été brûlés au point d'être méconnaissables. Six autres personnes ont été enlevés au cours de l'incident.

"Au moins trois arrestations ont été effectuées. Le directeur de l'école et le chef d'établissement font également partie de notre enquête. Ils doivent répondre à certaines questions", a déclaré le porte-parole de la police ougandaise lors d'un point de presse tenu, lundi, à Kampala.

La police a indiqué que 23 corps ont jusqu'à présent été remis à des proches, à des parents et à des tuteurs pour être enterrés.

"Les 17 corps brûlés étaient ceux de victimes masculines et les brûlures étaient réparties sur tout le corps, à l'avant et à l'arrière, et l'une des victimes présentait une blessure par balle supplémentaire, ce qui signifie qu'ils lui ont tiré dessus alors qu'il se trouvait à l'intérieur du dortoir avant de le brûler", a-t-il ajouté.

Le commissaire résident du district de Kasese, le lieutenant Joe Walusimbi, a déclaré que les agents de sécurité ont collaboré avec les résidents locaux en vue d'obtenir des informations ayant facilité les arrestations en rapport avec l'attaque.

L'école secondaire Lhubiriha est située dans la ville de Kasese, à la frontière entre l'Ouganda et la République démocratique du Congo. L'école dispense une éducation aux enfants âgés de 13 à 18 ans.

Le major Dick Olum, commandant de l'opération de la Force de défense du peuple ougandais dans l'est de la République démocratique du Congo, a déclaré que les rebelles avaient passé deux jours dans la ville - où ils ont été conduits et guidés par des habitants - avant les tueries.

L'ambassadeur de Türkiye en Ouganda, Mehmet Fatih Ak, a condamné l'attaque.

"Je suis profondément attristé par le lâche attentat terroriste perpétré contre l'école secondaire de Lhubirira à Mpondwe, le fait que des enfants aient été pris pour cible dépasse l'entendement. Je condamne fermement cette attaque odieuse et j'adresse mes plus sincères condoléances aux familles des victimes", a-t-il déploré.

Les Forces démocratiques alliées (ADF), classées comme groupe "terroriste" par les États-Unis, sont considérées comme les plus meurtrières parmi les nombreuses milices armées qui opèrent dans l'est de la RDC, riche en minerais.

Originaire de l'est de l'Ouganda dans les années 1990, l'ADF est née de l'opposition au président Yoweri Museveni, arrivé au pouvoir en 1986 à l'issue d'une guérilla qui avait duré cinq ans.