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- Le 22 Novembre 2024
Le porte-parole de l'Armée de l'air française, interrogé par Anadolu ce jeudi sur une éventuelle dépendance aux États-Unis concernant l'usage de drones, a indiqué que son pays compte voler de ses propres ailes d'ici à 2035.
En réponse à la question du correspondant d'AA lors du point presse hebdomadaire du ministère des Armées, le Colonel Yann Malard a rappelé que "l'ambition" française, inscrite dans la loi de programmation 2024-2030, "est d'investir 5 milliards d'euros [dans les drones, NDLR] pour l'Armée de l'air".
Le Colonel Malard a indiqué que dans l'état actuel, l'Armée de l'Air "utilise principalement des drones de moyenne altitude longue endurance (MALE) qui sont des Reaper américains", employés notamment au Sahel.
"L'ambition, c'est à terme en 2035, d'être équipé par six systèmes EuroMALE, EuroDrone qui seront [produits par] un consortium européen", a ajouté le porte-parole de l'Armée de l'air et de l'espace.
Pour rappel, l'Assemblée nationale française a voté, ce mercredi, la loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030, d'un budget total de 413 milliards d'euros. Elle inclut notamment le développement d'une flotte d'au moins 6 systèmes de drones européens EuroMALE (composés chacun de trois drones et de deux stations au sol) à l'horizon 2035, le premier d'entre eux devant être livré d'ici à 2030.
Le système européen de drone, dont le développement est en cours, sera le fruit d'une collaboration entre la France, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne avec l'Allemand Airbus Defence & Space, désigné comme maître d’œuvre du programme, et le Français Dassault Aviation ainsi que l'Italien Leonardo comme partenaires. Le groupe français Safran Electronics & Defense devrait également prendre part dans le projet.
L’EuroDrone, essentiellement un drone de reconnaissance et de renseignement, est susceptible d’être armé et devrait avoir une envergure de plus de 25 mètres, une longueur supérieure à 15 mètres et une hauteur de 6 mètres, avec une autonomie annoncée de plus de quarante heures.
Il devrait être doté de capteurs à la pointe de la technologie, sans être furtif ou adapté pour un engagement dit de « haute intensité », selon Opex360, le site Web spécialiste des questions de défense.