La Pologne impose des sanctions à 365 ressortissants biélorusses

La Pologne a imposé, lundi, des sanctions à 365 ressortissants biélorusses et a gelé les avoirs financiers de 20 entités et de 16 autres personnes associées à des financements russes.

Cette mesure a été prise en représailles à la condamnation d'Andrzej Poczobut, journaliste binational - polonais et biélorusse -.

"En raison de la confirmation du verdict sévère dans l'affaire Andrzej Poczobut et des répressions menées par les autorités biélorusses contre les opposants politiques au régime d'Alexandre Loukachenko, le ministre a décidé d'inscrire 365 personnes de nationalité biélorusse sur la liste des étrangers indésirables sur le territoire polonais", a annoncé le ministère de l'intérieur polonais.

Les personnes sanctionnées se verront également interdire l'accès à l'espace Schengen.

159 parlementaires figurent parmi les personnes soumises à ces nouvelles restrictions, alors que d'autres parlementaires biélorusses avaient précédemment été placés sur la liste des sanctions polonaises.

Les nouvelles sanctions s'appliquent également aux juges, aux procureurs, aux fonctionnaires, aux sportifs et aux médias, ajoute la même source.

"Ces personnes ont promu le régime biélorusse et ont également participé à la légitimation et au soutien de la politique répressive des autorités de Minsk. Elles sont également responsables de la condamnation d'Andrzej Poczobut, prononcée sur la base de fausses accusations et obéissant à des motivations politiques", précise le communiqué.

La semaine dernière, la Cour suprême de Biélorussie a confirmé la condamnation de Poczobut. Un tribunal de Grodno l'avait auparavant condamné à huit ans de prison pour "promotion du nazisme et propagation de haine ethnique".

Le lendemain de sa condamnation à Grodno, les autorités polonaises ont fermé le poste-frontière de Bobrowniki prétextant des "considérations liées à la sécurité nationale" et ont ensuite introduit de nouvelles restrictions au transport de marchandises à la frontière avec la Biélorussie.

Le ministère de l'intérieur a ultérieurement déclaré que si Poczobut était libéré, le postes frontalier serait rouvert.

Source : AA

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