Au moins treize personnes ont trouvé la mort dans un éboulement survenu lundi, sur le site d’exploitation artisanal d’or de Bantara dans la commune de Kampti dans le Sud-ouest du Burkina Faso, a appris mercredi soir, Anadolu, de la télévision publique du Burkina (RTB) et des témoins.

"Lundi noir sur le site artisanal d’or de Bantara dans la commune de Kampti (Sud-Ouest) où un éboulement a eu lieu entrainant la mort d’au moins 13 personnes", a annoncé la télévision publique dans son journal de 20H.

Omar koudougou, coordonnateur des orpailleurs de Bantara a expliqué à la télévision que dix corps sans vie ont été découverts mardi, et trois autres mercredi.

Il a ajouté qu’au moins quatre personnes restent toujours coincées sous les décombres, alors que dix personnes ont été sauvées, mais blessées.

"Nous ignorons pour le moment les circonstances exactes de ce drame. Mais selon les informations qui nous sont parvenues, des supports ont cédés alors que nos collèges étaient dans la galerie", a expliqué au téléphone à Anadolu Issa Compaoré, un orpailleur installé dans la ville de Gaoua (Sud-Ouest).

Les opérations de sauvetages sont en cours, selon la télévision publique.

Depuis 2009, l’or est devenu le premier produit d’exportation du Burkina Faso, devançant le coton et classant le pays parmi les plus grands producteurs d’or d’Afrique, à côté de l'Afrique du Sud, du Ghana et du Mali.

D’une production de 5,6 tonnes d’or en 2008, le pays a exporté 66,858 tonnes en 2021 avec une contribution au budget de l’Etat qui s’est fortement améliorée ces dernières années passant de 8,912 milliards de FCFA (13 322 231 de dollars) en 2008 à 322 milliards de FCFA (536 219 805 de dollars) en 2020, selon les données du ministère en charge des mines.

A côté de la production industrielle d’or, l’exploitation artisanale s’est également développée ces dernières années dans le pays.

Ces sites d’exploitation artisanale d’or qui emploient près de 2 millions de personnes sont confrontés à des éboulements meurtriers à cause des eaux de pluies et de l’utilisation des explosifs.

Ils sont également convoités par les groupes terroristes pour le financement de leurs opérations, affirme un rapport de l’Observatoire économique et social du Burkina Faso, publié en septembre 2020.

Source : AA