Moscou : prolongation de trois mois de la détention d'un journaliste du Wall Street Journal

La détention du correspondant du Wall Street Journal, Evan Gershkovich, a été prolongée de trois mois, ont annoncé, mardi, les médias d'Etat russes.

"Par décision du tribunal du district de Lefortovsky de la ville de Moscou, en date du 23 mai 2023, la période de détention d'Evan Gershkovich ... a été prolongée de trois mois et un jour, soit jusqu'au 30 août 2023", a déclaré le service de presse du tribunal de Lefortovo de Moscou, cité par l'agence de presse d'Etat russe TASS.

L'ambassade des États-Unis à Moscou a réagi en publiant une déclaration sur Telegram, dans laquelle elle se dit "profondément préoccupée" par la prolongation de la détention provisoire de Gerchkovitch pour une durée de trois mois.

Cette décision vient en outre s'ajouter au refus "obstiné" d'une deuxième demande de visite consulaire formulée par l'ambassade.

"Les États-Unis contestent fermement le refus obstiné de la Russie d'accorder un accès consulaire à Mr Gershkovich. Nous réaffirmons que les accusations portées contre lui sont infondées et nous demandons la libération immédiate de Mr Gershkovich", peut-on lire dans la déclaration de l’ambassade américaine.

Evan Gershkovich a été arrêté à la fin du mois de mars par le Service fédéral de sécurité (FSB) à Ekaterinbourg et placé en détention sur la base d'accusations d'espionnage, ce que le Wall Street Journal a démenti avec véhémence.

Les autorités américaines ont exigé la libération immédiate de Gershkovich, le Secrétaire d'État américain Antony Blinken affirmant qu'il était "abusivement incarcéré".

Les autorités russes ont affirmé qu’Evan Gershkovich avait été pris en flagrant délit et que son cas serait traité conformément à la loi.

Le ministère russe des affaires étrangères a annoncé, vendredi dernier, que la demande de l'ambassade des États-Unis d'accorder une visite consulaire à Gershkovich avait une nouvelle fois été rejetée, "en guise de riposte au refus de délivrer des visas à des journalistes russes" lors de la visite du ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, au siège des Nations unies à New York, le mois dernier.

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