Un accord de partenariat pour l’installation d’une première usine de production de lait et de farine pour bébé en Algérie a été conclu, mardi, entre une société algérienne et une société belge. Importatrice à 100% de ses besoins de ce produit nécessaire pour les enfants en bas âge, l’Algérie devra devenir, à la faveur de ce projet, un producteur d’une partie de sa demande locale en la matière.
Le protocole d’accord pour l’installation de cette usine a été signé par la société algérienne Sarl Achir Lait et la société belge Ninolac International S.A, lors d’une cérémonie présidée par le ministre algérien de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun. Pour le ministre algérien, le « partenariat entre l’Algérie et la Belgique pour la production de lait infantile en Algérie est un accord fructueux pour le pays ».
« Ce partenariat permettra à l’Algérie de produire son propre lait pour nourrissons et de farine pour bébés, ce qui réduira considérablement sa dépendance à l’importation de produits similaires. Le projet permettra également de créer de nombreux emplois en Algérie, dans la mesure où l’usine de production de lait pour bébé devrait employer de nombreux travailleurs locaux », a-t-il soutenu lors de cette cérémonie qui s’est déroulée à Alger.
Ce partenariat est, par ailleurs, bénéfique pour la Belgique qui renforcera ses relations commerciales avec l’Algérie, en particulier dans le domaine de la production laitière. Ce pays, rappelons-le, est l’un des principaux producteurs de lait en Europe, et ce partenariat, le premier du genre entre les deux pays, devra lui permettre de renforcer sa position sur le marché algérien.
Les deux entreprises partenaires se sont aussi engagées à respecter les normes environnementales les plus strictes lors de la production du lait, en utilisant des méthodes de production durables et en minimisant les déchets et la pollution. L’usine devra atteindre une capacité de production de 10 000 tonnes de lait.
Selon Mohamed Cherfaoui, gérant de la Sarl Achir Lait, le projet connaîtra un taux d’intégration qui atteindra jusqu’à 30%. « À court terme, l’investisseur Achir Lait compte procéder à l’importation dudit lait infantile de type thérapeutique (1er, 2e et 3e âge de qualité et de label européens), à raison de 40 millions de pots/an », a souligné la note d’information de la Sarl Achir Lait, dans laquelle il est précisé que cette étape vise à « contribuer à la résorption du déficit enregistré dans ce créneau vital ».