Philippines: Le bilan de la tempête tropicale Trami s'élève à 97 morts
- Le 28 Octobre 2024
C'était il y a deux semaines à Moscou devant la rédaction du Novaïa Gazeta. Des équipes de nettoyage spécialisées dans le risque chimique inspectent les locaux du journal d'oppostion.
Quelques heures plus tôt, un individu a répandu une substance toxique dans l'air. Pendant plusieurs jours, des employés font des malaises mais aucune victime n'est à déplorer. Reste que pour les journalistes de l'un des rares médias à contester la ligne de Vladmir Poutine il s'agit clairement d'une attaque chimique.
"Il s'agit d'une sorte de menace. C'est une utilisation de substances toxiques non létales de qualité militaire pour avertir le personnel du journal ou pour se venger", analyse Dmitry Muratov, rédacteur en chef.
Cette dernière attaque s'inscrit dans une longue liste de violences, voire d'assassinats, qui ont visé des membres du journal. Les murs en témoignent, depuis 2000 six journalistes sont morts en raison de leur travail. La plus connue d'entre eux, ,Anna Politkovskaïa, a été tuée en 2006 à l'âge de 48 ans.
"Ce journal met en danger la vie des gens. Quand Anna Politkovskaïa a été tuée le 7 octobre 2006, à l'entrée du bâtiment de la rue Lesnaya, j'ai voulu le fermer, mais les journalistes s'y sont catégoriquement opposés", se remémore Dmitry Muratov.
Continuer pour les collègues qui ont donné leur vie à ce journal, mais aussi pour les lecteurs. Chaque jour la version numérique est consultée 500 000 fois, signe qu'un journalisme qui se bat pour la vérité peut encore exister dans la Russie de Vladimir Poutine.
"Nous n'irons nulle part, nous ne deviendrons pas des agents étrangers, et ne recevrons pas d'argent de l'étranger. Nous vivrons et travaillerons en Russie".
Source : euronews