Soudan: deux millions de personnes supplémentaires risquent de souffrir de malnutrition aiguë (Onu)

Entre 2 et 2,5 millions de personnes supplémentaires risquent de souffrir de malnutrition aiguë au Soudan, pays en proie à des combats meurtriers depuis le 15 avril dernier, portant le total à 19 millions d'ici six mois si la crise se poursuit, a alerté vendredi, un porte-parole de l’ONU, cité par des médias étrangers.

Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU, a fait savoir que « Le Programme alimentaire mondial prévoit que le nombre de personnes souffrant de malnutrition aiguë va augmenter entre 2 et 2,5 millions, portant le nombre total à 19 millions dans les prochains trois à six mois si le conflit se poursuit ».

Les Nations Unies ont indiqué également que 7 enfants étaient tués ou blessés toutes les heures au Soudan, selon les estimations des services sanitaires de Khartoum et du Darfour.

« Depuis le début des combats, le 15 avril, jusqu'au 25 avril - soit 11 jours, y compris ces deux journées - les rapports que nous avons reçus font état de 190 enfants tués et de 1 700 blessés. Si l'on répartit ces chiffres sur ces 11 jours, cela signifie que toutes les heures, sept garçons ou filles ont été tués ou blessés », a déploré James Elder, porte-parole du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).

Par ailleurs, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU se réunira le 11 mai en session spéciale pour discuter de l'impact des combats sur les droits de l’homme dans ce pays de l’Afrique de l’Est.

Cette réunion d'urgence est convoquée à la demande officielle du Royaume-Uni, de la Norvège, des Etats-Unis et de l'Allemagne, selon un communiqué du Conseil.

Sur le plan diplomatique, l'armée soudanaise fidèle au général Abdel Fattah Al-Burhan, a fait savoir vendredi soir, qu’elle a dépêché des négociateurs à Jeddah en Arabie saoudite pour « discuter des détails de la trêve » qui devrait être renouvelée, alors que celles qui ont été décrétées jusque-là n'ont cessé d'être violées.

Riyad et Washington mènent une médiation auprès des deux parties au conflit et l'émissaire de l'ONU au Soudan, Volker Perthes, a récemment indiqué qu’Al-Burhan et Hemedti (général à la tête des Forces de soutien rapide (FSR), ndlr) avaient accepté de mener « des discussions techniques sur une trêve respectée ».

Les paramilitaires des Forces de soutien rapide n'ont pas annoncé pour l’heure leur position vis-à-vis des négociations en Arabie saoudite.

Source : AA

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