L'armée soudanaise accepte une prorogation de 72 heures de la trêve humanitaire

L'armée soudanaise a donné son accord, jeudi, à une prorogation de 72 heures de la trêve humanitaire, suite à une médiation américano-saoudienne.

L'armée soudanaise a déclaré, dans un communiqué, que "les commandants des forces armées ont accepté de proroger la trêve humanitaire de 72 heures supplémentaires, à compter de la fin de la première trêve, encore en cours".

Le renouvellement de cette trêve, selon le communiqué, intervient "suite à des démarches fournies par les parties saoudienne et américaine, en vue d'apaiser la situation, permettre d'évacuer les résidents de différentes nationalités et favoriser les aspects humanitaires à nos concitoyens".

Le 24 avril courant à minuit, suite à une médiation saoudienne et américaine, l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide avaient agréé une trêve humanitaire qui prend fin ce jeudi à minuit, dans le but d'ouvrir des couloirs humanitaires pour faciliter le déplacement des civils et des résidents et permettre l'évacuation des missions diplomatiques".

L'armée soudanaise a exprimé le souhait que les "rebelles" respectent les obligations qui découlent de la trêve humanitaire, sans aucune violation, comme ce fut le cas par le passé, lorsque des institutions et des positions militaires ont été bombardées, des infrastructures névralgiques ont été dégradées et des vies et des biens ont été exposés au danger".

Jusqu'à 19:30 GMT, les Forces de soutien rapide (FSR) n'ont émis aucune déclaration concernant la prorogation de la trêve. 

Depuis le 15 avril courant, le Soudan est le théâtre de combats entre l’armée régulière et les paramilitaires à Khartoum. Les deux camps s’accusent mutuellement d’avoir déclenché les hostilités.

En 2013, les FSR ont été constituées pour soutenir les forces gouvernementales dans leur lutte contre les mouvements armés rebelles dans la région du Darfour (ouest). Ces unités paramilitaires ont par la suite assumé d'autres missions, notamment la lutte contre la migration irrégulière aux frontières et le maintien de l’ordre, avant d’être qualifiées de « rebelles » par l’armée suite au déclenchement des hostilités.

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