Iran : Prochaine libération du diplomate Assadollah Assadi, détenu en Belgique

Un diplomate iranien, condamné à 20 ans de prison en Belgique,, devrait être libéré dans le cadre d'un échange de prisonniers entre Bruxelles et Téhéran, a annoncé mercredi, la justice iranienne.

Lors de sa conférence de presse hebdomadaire à Téhéran, le porte-parole des autorités judiciaires Masoud Setayeshi a déclaré qu'un accord d'échange de prisonniers avait été finalisé avec la Belgique et que tous les documents nécessaires étaient prêts.

Il a ajouté que Bruxelles réclamait un échange de prisonniers qui devrait inclure le travailleur humanitaire belge Olivier Vandecasteele, alors que Téhéran a exigé la libération d'Assadollah Assadi, conseiller à l'ambassade d'Iran à Vienne.

Assadi, 48 ans, a été arrêté en Allemagne en juin 2018, quelques jours après qu'une voiture transportant des explosifs a été saisie à Bruxelles.

Les autorités belges avaient alors affirmé que les explosifs auraient été expédiés sur instruction d'Assadi pour viser un rassemblement d'un mouvement opposant iranien en exil en France.

Il a été condamné à 20 ans de prison en février 2021 par un tribunal d'Anvers, en Belgique. C'était la première fois qu'un diplomate iranien faisait l'objet de telles accusations dans un pays européen depuis la révolution de 1979.

À la suite du verdict, l'ambassade d'Iran à Bruxelles a déclaré que le tribunal belge n'était pas compétent en la matière et a promis de recourir à tous les mécanismes juridiques pour s'opposer à la condamnation.

En janvier, la justice iranienne a condamné le ressortissant belge Olivier Vandecasteele à 40 ans de prison et à 74 coups de fouet pour quatre chefs d'accusation, dont l'espionnage et certains délits financiers.

Les deux parties ont longuement négocié un accord d'échange de prisonniers, qui prévoyait la libération d'Assadi et de Vandecasteele.

La Cour constitutionnelle belge a confirmé cet accord le mois dernier, alors que les députés belges l’ont approuvé en juillet, mais les recours juridiques introduits par le groupe d'opposition iranien "Organisation des moudjahiddines du peuple iranien" (OMPI), qualifié d'"organisation terroriste" par l'Iran, ont retardé le processus.

L'annonce iranienne confirme que les obstacles juridiques ont été surmontés. Selon Masoud Setayeshi, les deux parties "peuvent procéder à l'échange des prisonniers quand elles le souhaitent".

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