Antonio Guterres : Les Nations Unies ne quitteront pas le Soudan

Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a déclaré, lundi, que les Nations Unies continueront à opérer au Soudan malgré les combats qui opposent des groupes rivaux depuis la mi-avril.

"Permettez-moi d'être clair : les Nations Unies ne quitteront pas le Soudan", a déclaré Guterres lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU. "Nous sommes engagés envers le peuple soudanais et nous soutenons ses aspirations à un avenir pacifique et sûr. Nous demeurons à ses côtés en ces moments terribles", a-t-il ajouté.

Soulignant que la situation continue de s'aggraver au Soudan, où au moins 427 personnes ont été tuées et plus de 3 700 blessées depuis le déclenchement des combats le 15 avril, António Guterres a déclaré que "la violence doit cesser".

"Cela risque de provoquer une conflagration catastrophique au Soudan, qui pourrait embraser toute la région et même au-delà", a-t-il ajouté.

Le Secrétaire général de l'ONU a "fermement" condamné le bombardement "indiscriminé" de zones civiles, y compris de centres médicaux, appelant "les parties à la cessation des hostilités dans les zones densément peuplées et à permettre l'acheminement sans entrave de l'aide humanitaire".

"Les civils doivent pouvoir accéder à la nourriture, à l'eau et à d'autres denrées essentielles, et être en mesure d'évacuer les zones de combat", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il était en contact avec les parties au conflit et qu'il les appelait à "désamorcer les tensions et à revenir à la table des négociations".

De nombreux pays ont évacué leur personnel diplomatique et leurs ressortissants du Soudan, alors que les violents combats entre l'armée régulière et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (RSF) sont entrés dans leur deuxième semaine, malgré une trêve de courte durée à l'occasion de l'Aïd al-Fitr.

Le conflit entre les forces armées soudanaises et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) a éclaté dans la capitale Khartoum et dans d'autres villes le 15 avril, l'armée ayant depuis qualifié les FSR de "groupe rebelle".

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