Le commandant des Forces de soutien rapide au Soudan, Mohamed Hamdan Dogolo dit Hemedti, a annoncé samedi que ses forces se sont engagées à respecter le cessez-le-feu complet pendant la période d'armistice.

"J'ai discuté aujourd'hui, lors d'un entretien téléphonique, avec la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna, des développements actuels au Soudan, des raisons qui ont conduit à l'aggravation de la situation et de la manière de profiter de la trêve déclarée pour l'ouverture de couloirs humanitaires", a-t-il écrit sur Twitter.

Et d'ajouter, "nous sommes attachés à un cessez-le-feu complet pendant la période d'armistice et nous affirmons notre respect du droit international humanitaire et de tous les droits civils".

Hemedti a, par la même occasion exprimé ses remerciements à la ministre française des Affaires étrangères pour "la discussion fructueuse et constructive, au cours de laquelle les deux responsables se sont mis d'accord sur de nombreuses questions nécessaires qui auront un impact direct sur la situation globale du pays".

Les affrontements ont repris, samedi, entre l'armée soudanaise et les forces de soutien rapide, aux abords du palais présidentiel au centre de la capitale, Khartoum, malgré une trêve humanitaire de trois jours déclarée entre les deux parties, à l'occasion de l'Aïd al-Fitr.

L'armée soudanaise a approuvé vendredi une trêve de 72 heures, quelques heures après que les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) ont annoncé leur accord pour une nouvelle trêve humanitaire.

Les FSR ont été constituées en 2013 pour soutenir les forces gouvernementales dans leur lutte contre les mouvements armés rebelles dans la région du Darfour (ouest). Ces unités paramilitaires ont par la suite assumé des missions, notamment la lutte contre la migration irrégulière aux frontières et le maintien de l’ordre, avant d’être qualifiées de ''rebelles'' par l’armée après le déclenchement des hostilités.

Source : AA