Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal bin Farhan Al Saud​​​​​​​, et son homologue iranien, Hussein Amir Abdullahian, ont évoqué au soir de ce jeudi, les "prochaines étapes" de l'accord de rétablissement des relations entre les deux pays, qui avaient été rompues depuis 2016.

C’est ce qui ressort d’un appel téléphonique que le ministre saoudien a reçu de son homologue iranien, selon l'agence de presse saoudienne.

L'agence a rapporté que le ministre saoudien des Affaires étrangères et son homologue iranien ont "échangé des félicitations à l'occasion de l'Aïd al-Fitr".

Au cours de la communication, "de nombreux sujets de préoccupation pour les deux pays ont été discutés, ainsi que les prochaines étapes à la lumière de ce qui a été récemment convenu avec la Chine", sans fournir de plus amples détails.

Le 10 mars dernier, l'Arabie saoudite et l'Iran ont annoncé la reprise de leurs relations diplomatiques et la réouverture des ambassades respectives dans un délai de deux mois, au terme des pourparlers parrainés par la Chine à Pékin, selon un communiqué conjoint des trois pays.

À la date du 12 avril, une délégation iranienne est arrivée à Riyad, dans le cadre d'un plan de réouverture de l'ambassade et des missions diplomatiques de Téhéran dans le Royaume, et ce, quelques jours après l'arrivée d'une délégation saoudienne à Téhéran, au 8 du même mois, pour discuter de l'ouverture de l'ambassade et du consulat saoudiens.

Les deux visites avaient eu lieu quelques jours après le second tour de discussions organisées par Pékin entre les parties saoudienne et iranienne, sous la direction des ministres des Affaires étrangères des deux pays, pour rétablir les relations diplomatiques entre l’Iran et l’Arabie saoudite, rompues depuis 2016.

À l’époque, les chefs de la diplomatie saoudienne et iranienne se sont mis d'accord, lors d'une réunion à Pékin tenue le 6 avril, pour entamer des arrangements afin de réouvrir les ambassades des deux pays dans le délai convenu de deux mois.

En janvier 2016, l'Arabie saoudite avait rompu ses relations diplomatiques avec l'Iran, à la suite des attaques subies par l'ambassade de Riyad à Téhéran et par son consulat dans la ville de Mashhad (est), en signe de protestation contre l'exécution de l'imam chiite saoudien Nimr al-Nimr par l’Arabie saoudite, sur fond d’accusation de "terrorisme".