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- Le 31 Octobre 2024
Le président du Syndicat des propriétaires de pharmacies privées, Naoufel Amira, a indiqué sur les ondes de la radio tunisienne Shems FM (privée), lundi, que la pénurie de 250 à 300 médicaments dans les pharmacies tunisiennes était due à un « système des médicaments qui n’était plus efficace », dont la « configuration a causé l’affaiblissement de la Pharmacie Centrale de Tunisie (PCT) ».
Selon Naoufel Amira, le manque de médicaments a conduit à la création d’un marché parallèle incontrôlable en Tunisie qui serait difficile à démanteler. « Nous ne pouvons pas reprocher cela aux malades […] Ils doivent trouver leurs traitements » qui, au final leur coûtent 2 à 3 fois le prix normal.
Le président du Syndicat a blâmé la PCT et le ministère du commerce pour la pénurie, « Les causes de cette pénurie sont la crise au niveau de la PCT, les prix des médicaments et le système des prix mis en place par le ministère du Commerce », a-t-il affirmé.
Amira a aussi fait savoir que la fabrication de certains médicaments compensés en Tunisie n’était pas rentable et que la crise que traverse la Pharmacie Centrale de Tunisie ne permet pas d’acquérir et de distribuer des médicaments fabriqués à l’étranger.
Le chef syndical a appelé le gouvernement à encourager le recours aux médicaments génériques, notamment en soutenant les pharmaciens et en faisant la promotion de ce type de médicaments qui pourrait amortir les conséquences de la pénurie sur la santé publique, sachant que les médicaments génériques ne peuvent raisonnablement pas répondre à l’intégralité des besoins du marché.
D’après Naoufel Amira, la situation financière de la PCT a porté préjudice à la réputation de l’institution à tel point que « fournisseurs de médicaments pourraient choisir de ne pas collaborer avec la PCT même en cas d’amélioration de sa situation financière ».
Dans un même ordre d’idées, il a expliqué que les fournisseurs de médicaments collaboraient avec la PCT dans le passé dans la mesure où celle-ci respectait ses engagements financiers et mettait rapidement les médicaments sur le marché, deux facteurs qu’elle n’est plus en mesure d’assurer actuellement, dans la mesure où l’octroi d’autorisations de mise de médicaments sur le marché pourrait prendre un délai de quatre à cinq années selon le responsable syndical.