Des indigènes libèrent 17 officiers de police captifs en Colombie

Les membres de la communauté indigène de San Francisco ont libéré ce jeudi, les 17 officiers de police qu’ils avaient tenus captifs, dans le sud de la Colombie.

Les policiers avaient été capturés tôt dans le matin du mercredi à Toribio, dans le département de Cauca, alors qu'ils tentaient d'interpeller une personne recherchée pour homicide.

Le suspect a apparemment été blessé en tentant de prendre la fuite, et alors que les policiers tentaient de l'intercepter, ils ont été encerclés et capturés par plus de 700 indigènes.

Une vidéo partagée sur les réseaux sociaux montre des policiers en présence de plusieurs autochtones qui les menacent de les "battre violemment".

Le ministre de la Défense, Ivan Velasquez, a déclaré que ce qui s'était passé était une "rétention", réfutant la thèse de l’enlèvement.

"17 soldats retenus ont été libérés à Toribío, Cauca", a annoncé Velasquez sur Twitter, après leur libération.

L'opposition a reproché au gouvernement d'avoir refusé d'utiliser le mot "enlèvement" pour qualifier l’incident.

Ces événements se sont produits le jour même où le président Gustavo Petro a limogé le directeur de la police, le général Henry Sanabria, un officier controversé qui a fait l'objet de plusieurs polémiques en raison de son fanatisme religieux et de ses opinions personnelles controversées.

Cependant, l'opposition affirme que la raison du départ de Sanabria s’explique par le fait que l'officier ne se sentait pas soutenu par le président Petro, qui a critiqué les forces armées avant même son arrivée au pouvoir en 2022.

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