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- Le 22 Novembre 2024
Face à ce bain de sang, plusieurs factions rebelles ont menacé mardi de prendre les armes contre la junte.
La France a dénoncé, lundi 29 mars, « la violence aveugle et meurtrière » du régime birman après la répression qui a fait plus de cent morts dont des enfants samedi, journée la plus noire depuis le coup d’Etat militaire du 1er février.
« Les forces de sécurité birmanes ont franchi une étape supplémentaire dans la violence aveugle et meurtrière (…) en faisant à nouveau usage de leurs armes contre les populations, causant plus d’une centaine de victimes, parmi lesquelles de très jeunes enfants », a déclaré le ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, dans un communiqué.
« Alors que des sanctions ont déjà été prises avec nos partenaires européens et internationaux, (…) j’appelle toutes les forces birmanes à sortir de l’impasse dans laquelle elles conduisent leur pays, à mettre fin aux violences, à libérer sans condition et immédiatement tous les prisonniers politiques et à reprendre le chemin du dialogue », poursuit M. Le Drian.
Les forces armées « ont porté atteinte, le jour même de la fête des forces armées, à leur raison d’être qui est de protéger les populations. Depuis, le bilan des victimes s’est encore alourdi et la Birmanie s’enfonce chaque jour davantage dans une profonde tragédie », a continué le chef de la diplomatie française, répétant que la France poursuivrait « sans relâche sa mobilisation aux côtés de ses partenaires européens et internationaux pour soutenir les aspirations légitimes du peuple birman ».
L’ONU a évalué à 107, dont 7 enfants, et des médias birmans à 114, le bilan des morts samedi pendant les actions de protestation massive organisées contre la junte, qui fêtait la traditionnelle Journée des forces armées. Plus de 500 personnes ont été tuées depuis le coup d’Etat, d’après les derniers chiffres fournis par l’Association d’assistance aux prisonniers politiques (AAPP) qui précise que le bilan « est probablement beaucoup plus élevé ».
Face à ce bain de sang, plusieurs factions rebelles ont menacé mardi de prendre les armes contre la junte. Si les forces de sécurité « continuent à tuer des civils, nous collaborerons avec les manifestants et nous riposterons », ont-elles écrit dans un communiqué commun signé notamment par l’Armée d’Arakan (AA), un groupe armé fort de plusieurs milliers d’hommes et doté de moyens très importants.
Trois personnes ont été tuées, dont un homme de 20 ans, par balle, lundi à Rangoun, la capitale économique, ont rapporté à l’Agence France-Presse (AFP) des membres des services d’urgence. Une autre a péri au nord-est de cette ville, à Bago, ont annoncé sans autres précisions les médias d’Etat, selon lesquels un policier a par ailleurs perdu la vie à Mandalay, dans le centre, après avoir été transformé en torche humaine par des contestataires. Non loin de là, à Plate, des centaines de Birmans ont manifesté avec des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « Le peuple ne sera jamais vaincu ».
Source : Le Monde avec AFP