Mali : Guterres appelle au respect du calendrier électoral

Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guetterres a exhorté les autorités maliennes à œuvrer au respect des délais convenus pour un transfert du pouvoir à des autorités civiles.

C'est ce qui ressort du rapport du secrétaire général de l'ONU sur la situation au Mali du 1er janvier au 30 mars 2023 et qui sera présenté, mercredi, devant le Conseil de sécurité.

Antonio Guterres constate du retard dans l’exécution de certaines activités essentielles, notamment l’installation des antennes locales (coordinations) de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE) et le processus du référendum constitutionnel.

« À moins d’un an de la fin prévue de la transition, il incombe aux autorités maliennes de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour accélérer ce processus de sorte que l’ordre constitutionnel soit rétabli dans les délais convenus », suggère Guterres.

Le rapport trimestriel du Secrétaire général de l'ONU précise que « l’année 2023 sera décisive pour le Mali, plusieurs élections étant prévues dans le cadre du rétablissement de l’ordre constitutionnel au premier trimestre de 2024. Ce processus doit être mené à bien dans les délais fixés car il contribuera à poser les fondements d’une gouvernance démocratique conformément aux engagements internationaux pris par le Mali ».

Selon lui, « il permettra également de poursuivre les réformes en cours visant à s’attaquer aux profondes difficultés auxquelles le pays doit faire face et créera un environnement plus propice à la mobilisation de l’appui international requis afin que la stabilisation s’inscrive dans la durée ».

Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a indiqué dans un mémorandum que « la mise en œuvre diligente du chronogramme de la transition demeure une priorité des autorités maliennes. Ainsi, le report annoncé du référendum constitutionnel, initialement prévu le 19 mars 2023, participe de la volonté du Gouvernement de prendre les mesures nécessaires en vue d’une bonne organisation dudit référendum à travers la pleine opérationnalisation de l'Autorité Indépendante de Gestion des Elections (AIGE), y compris la mise en place de ses sections régionales et la vulgarisation du projet de Constitution ».

En outre, Diop réaffirme que « l’engagement des Autorités de la Transition à poursuivre les avancées politiques dans la conduite de la Transition s’est manifestée en outre par l’adoption par le Conseil national de la Transition (CNT), des textes portant révision de la loi électorale, dont les amendements visent notamment la participation effective de tous les citoyens maliens aux consultations électorales, l’introduction de la carte nationale d’identité biométrique sécurisée pour prévenir la fraude électorale, la réduction du temps de mise en place des démembrements de l’AIGE, qui est passé de 6 mois, à trois au plus, en vue de respecter le délai de la Transition ».

Le 18 août 2020, un coup d'État est intervenu, mené par le colonel Assimi Goïta, après de nombreuses manifestations organisées par le Mouvement du 5 juin - Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP). Bah N’Daw, colonel à la retraite et ancien ministre de la Défense est désigné président de la transition, alors que le Colonel Assimi Goïta, meneur du coup d'Etat est désigné vice-président chargé des questions de défense et de sécurité.

Un changement de gouvernement a conduit à un second coup d’Etat dit aussi « coup de force », le 25 mai 2021, le colonel Assimi Goïta déposa Bah N’Daw président de la Transition et prit la tête de la présidence.

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