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- Le 22 Novembre 2024
La liberté de la presse est de plus en plus menacée au Sahel, a alerté Reporters Sans Frontières (RSF) dans un rapport intitulé « Dans la peau d'un journaliste au Sahel ».
« Dans la peau d’un journaliste au Sahel décrit les nouveaux ennemis des journalistes locaux et de la presse étrangère, puis interroge les moyens de relever le défi d’informer en rappelant des initiatives de résilience et préconisant un certain nombre de recommandations, a relevé RSF, lundi, sur son site officiel.
Ce dernier rapport de RSF « révèle à quel point les conditions d’exercice du journalisme se sont détériorées dans cette partie du monde, et comment celle-ci est en train de devenir une "zone de non-information" », ajoute Reporters Sans Frontières.
« Au Sahel, les dangers sont désormais multiples, tout comme les entraves imposées par les États qui limitent souvent de façon arbitraire la liberté de circulation et le droit d’informer des journalistes, notamment dans les régions où sont déployés les groupes armés », note l’ONG.
Et d’ajouter : « Être dans la peau d’un journaliste au Sahel signifie devoir faire face à des bandes armées radicales de plus en plus présentes qui n'hésitent pas à assassiner des journalistes quand elles ne les enlèvent pas pour s’en servir de monnaie d’échange ».
« Cette partie du continent africain est dangereusement en train de devenir une région privée de journalistes indépendants et d’informations fiables, où l’autocensure devient la norme. Pour éviter que le Sahel ne devienne une zone de non-information, ce rapport lance aussi un appel aux Etats de la région. Un sursaut est absolument nécessaire pour ne pas priver 110 millions de Sahéliens de leur droit élémentaire à être informés », a estimé Sadibou Marong, directeur du bureau de RSF pour l’Afrique subsaharienne.