Sénégal: manifestations de l'opposition dans plusieurs villes

Des manifestations à l'initiative de la coalition de l'opposition Yewwi Askan wi (YAW) ont été organisées mercredi dans plusieurs localités du pays, a constaté le correspondant d'Anadolu.

YAW qui est la principale force de l'opposition a appelé ses militants à une série de manifestations sur l'étendue du territoire les 29, 30 mars et 3 avril pour s'opposer à la liquidation politique d'Ousmane Sonko dont le procès en diffamation se tient jeudi 30 mars.

A Ziguinchor et Kolda( Sud ), a Saint Louis ( Nord), et Mbour entre autres les sympathisants de YAW ont manifesté pacifiquement sous l'encadrement des forces de défense et de sécurité.

A Dakar, les responsables de la coalition avaient décidé de braver l'interdiction de manifester décidée par le préfet pour menaces de troubles à l'ordre public.

Leur tentative a été stoppée par les Fds ayant déployé un important dispositif sécuritaire et usé de lacrymogènes qui ont conduit a des heurts sporadiques dans certaines zones de la capitale notamment a la devanture de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar.

" Nous sommes venus au siège du parti de Dethie Fall pour nous concerter et prendre une décision. Ils ont barricadé le siège et nous empêcher d y accéder. Quand on a commencé à échanger avec la presse, ils nous ont gazés", a déploré Birame Souleye Diop, président du groupe parlementaire de YAW.

Il avait à ses côtés les principaux leaders de la coalition a l'exception de Sonko qui n'a pu quitter son domicile placé sous forte surveillance policière.

" On ne se bat pas contre les forces de sécurité mais nous nous battons pour la liberté et la démocratie que Macky Sall tente de confisquer", a noté Malick Gakou, autre leader de la coalition.

De violentes manifestations avaient lieu le 16 mars en marge du procès en diffamation opposant Ousmane Sonko au ministre Mame Mbaye Niang.
Trois morts avaient été enregistrés et plus d'une centaine d'arrestations notées chez les manifestants.

Pour plusieurs analystes, une condamnation du leader des patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité ( Pastef) à ce procès risque de compromettre sa participation à la présidentielle de 2022 selon les dispositions du code électoral.

Source : AA

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