Toyota annonce pour la première fois une baisse de sa production
- Le 31 Octobre 2024
Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, s’est exprimé, ce lundi, sur l’organisation du commerce extérieur, particulièrement la gestion des importations.
Invité du Forum de la radio algérienne, M. Zitouni a d’abord précisé que les produits de large consommation et les matières premières intéressant le citoyen ne sont pas concernés par la saisie au niveau des ports. Le ministre a rappelé que la gestion du dossier du commerce extérieur a connu quelques ajustements techniques ayant causé des manques de certains produits.
M. Zitouni a pointé du doigt la bureaucratie dans le gestion du commerce extérieur. Pour illustrer son propos, il a cité l’exemple d’un opérateur, qui a obtenu une licence d’importation auprès du ministère du Commerce et qui voit sa marchandise bloquée au niveau du port, en raison d’un document manquant, d’un document dont la date de validité est dépassée au cours de l’opération d’importation ou encore à cause d’une petite erreur sur un document.
« Pourquoi toute cette bureaucratie ? Est-il normal que les marchandises se trouvent bloquées au niveau du port alors qu’on les a achetées avec des devises qu’on a transférées à l’étranger? », se demande le ministre, qui a annoncé que toutes les marchandises importées avec des licences et dont les opérations de domiciliations bancaires ont été effectuées doivent rentrer sur le marché algérien.
Relevant qu’il y a de la résistance et que certains responsables ont peur de prendre certaines décisions, le ministre a déclaré que « certaines mauvaises décisions » prises par le passé, « seront corrigées ». Il a indiqué que « toutes les marchandises achetées, domicilées et autorisées à être importées, doivent sortir (des ports) dans les plus brefs délais parce qu’elles ont un impact sur la production nationale ». Selon lui, ces marchandises bloquées sont souvent des matières premières, dont ont besoins les usines, les transformateurs et le marché national.
Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations a précisé que sont concernés les gens qui ont respecté la loi, demandé des licences et domicilé leurs opérations d’importation et ont ouvert des lignes de crédits, dont les marchandises sont arrivées et bloquées au port.
« A ce propos, nous avons pris des décisions et les marchandises concerées sont connues. Nous avons tenu une réunion la semaine dernière et la liste de ces marchandises sera envoyée aujourd’hui (lundi) aux services des douanes pour leur libération », a-t-il dit, faisant état d’une approche qui consiste alléger les obstacles administratifs et la libération de l’économie nationale.
Le ministre a indiqué concernant l’organisation du commerce extérieur, particulièrement les importations, les décisions de l’Etat algérien de mettre fin « à l’anarchie des importations, à l’anarchie du transfert d’argent et à l’anarchie du marché et l’organisation de ce dernier, et on est en début du chemin ».
Il a rappelé que les pays dont les économies sont développées appliquent des mesures pour protéger leurs productions nationales, à l’exemple de l’Union européenne. A ce propos, il a souligné que l’Algérie a également pris des mesures pour protéger sa production nationale à travers, notamment l’instauration du DAPS (Droit additionnel provisoire de sauvegarde).
« L’importation n’est pas une base solide pour créer de la valeur ajoutée et des emplois », a-t-il indiqué, en précisant que les produits fabriqués en Algérie et disponibles en quantité et en qualité sur le marché national, ne seront pas importés.
« On avait ouvert les portes aux importations pour éliminer certaines usines. Il y avait des usines laisées fermées pour qu’elles ne produisent pas et laisse la piste des importations », a indiqué le ministre du Commerce, qui a également relevé qu’il y avait un gaspillage des deniers publics qu’il a qualifié de « criminel ». Selon le ministre, il y a eu des « résistances » durant le passage de l’anarchie à l’organisation du marché.
Pour le ministre, dans cette organisation du marché, il ne faut pas qu’il y ait un excès et dépasser les prérogatives fixées par le Conseil des ministres et le président de la République, à savoir les produits manquants sur le marché seront comblés par l’importation. « Malheureusement, il y a eu quelques erreurs », a indiqué M. Zitouni.
« Au niveau du ministère du Commerce, on est en train d’examiner les produits importés destinés à la revente en l’état », a-t-il dit, en ajoutant que « les matières premières et les instrants qui entrent dans la production, ne sont pas concernés ».
« Malheureusement, on a introduit certaines mesures et imposé certains documents administratifs supplémentaires, ce qui paralysé la production », a déploré le ministre, et d’expliquer : « Il ne peut pas y avoir d’exportation sans une production nationale. Et il ne peut y avoir de production nationale sans l’importation des matières premières et des produits qui me permettent de créer de la valeur ajoutée et des emplois. Et Les matières premières importées ne doivent pas être produites sur le marché national ».
Source : Algerie-Eco