Un jeune arabe tué par la police israélienne à Haïfa

Le jeune homme était accusé d'avoir poignardé un policier israélien.

La police israélienne a tué, lundi, un jeune arabe dans la ville de Haïfa (nord), prétendant qu'il avait poignardé l'un de ses agents.

Par voie de communiqué, la police israélienne a fait savoir qu'elle a été alertée par une femme du quartier Wadi el-Nesnes, dans la ville de Haïfa, qui avait signalé que son fils "coléreux", arpentait les rues de la ville, armé d'un couteau.

La même source a indiqué que les policiers ont tenté d'interpeller l'homme, prénommé Mounir Anbataoui, âgé de 33 ans. Cependant, ce dernier a poignardé l'un des agents, lui causant de légères blessures.

La police a souligné qu'elle était "obligée" de tirer sur le jeune homme afin de le maîtriser.

Toutefois, la famille Anbataoui a nié le fait que leur fils portait un couteau, assurant qu'il souffrait de troubles psychologiques et qu'il était sous traitement.

"Ils ont tué mon frère de sang-froid. Nous ne garderons jamais le silence. Il était malade et il avait besoin de se faire soigner. Ils doivent cesser de mentir", a affirmé la sœur de la victime dans une déclaration au quotidien israélien "Yediot Aharonot".

"La police a tué mon frère au lieu de nous aider. Ces policiers ratés ne savent que tuer les personnes souffrant de troubles psychologiques", a-t-elle ajouté.

Dans un contexte connexe, le député arabe à la Knesset (Parlement) Ahmed Al-Tibi a critiqué la gestion de l'incident par la police israélienne.

"Mounir Antabaoui de Haïfa souffrait de troubles psychologiques selon sa famille et il était sous traitement. Il a été abattu par deux policiers en prenant une balle dans le dos. Il était possible de le maîtriser sans lui tirer dessus, selon sa sœur", a indiqué le député arabe.

"Après Mustafa Younes et Iyad Hallak, Mounir Antabaoui est un mort de plus", a tweeté Al-Tibi.

Le 13 mai 2020, des agents de sécurité de l'hôpital Sheba dans la région de Tel Hashomer, près de Tel Aviv, ont tué Mustafa Younes, 27 ans, épileptique, sous les yeux de sa mère, prétendant qu'il avait poignardé leur collègue.

Le 30 du même mois, la police a abattu Iyad Hallak, 32 ans, atteint d'autisme, alors qu'il se rendait à son école à Bab al-Asbat, dans la vieille ville de Jérusalem.

Source : AA

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