Le projet des autorités de la République démocratique du Congo et de la Zambie de se doter d’une industrie de batteries électriques des véhicules et des énergies renouvelables a entamé sa phase pratique avec la signature d’un contrat d’étude de faisabilité dont les résultats devraient être publiés en août prochain.
Les études seront préfinancées par la Banque africaine d'import-export (Afreximbank) pour une valeur de 750 000 USD, a déclaré le ministre congolais de l’Industrie, Julien Paluku, lors d’une cérémonie en présence notamment du Premier ministre Jean- Michel Sama Lukonde, des diplomates et du ministre zambien du Commerce et de l'Industrie, Chipoka Mulenga.
Étendue sur 2000 ha, la zone économique spéciale transfrontalière sera érigée dans la province du Haut-Katanga, frontalière avec la Zambie.
La RDC est riche en lithium et autres matières nécessaires pour les énergies renouvelables comme le cobalt et le cuivre.
« On met ce projet dans un espace hors taxe qui est considéré comme un espace sous douane parce qu’on en connaît souvent beaucoup d’investisseurs qui plient bagage parce que seulement ils font l’objet de beaucoup de tracasseries », a déclaré le ministre congolais de l’Industrie.
« Voilà pourquoi on part les isoler dans cet espace que le gouvernement congolais et zambien ont créé pour permettre que l’investissement soit beaucoup plus compétitif avec des coûts réduits », a-t-il ajouté.
Jean-Luc Mastaki, directeur sous régional du bureau économique des Nations unies pour l’Afrique basé à Yaoundé (Cameroun), a prévenu les autorités congolaises sur le dynamisme et l'évolution du marché des batteries.
« Le débat sur les batteries du futur impose à la RDC de ne pas seulement se focaliser sur la capacité à produire la batterie à ion lithium aujourd’hui mais de pouvoir continuer à innover pour pouvoir s’adapter à l’évolution et la technologie au niveau international », a-t-il déclaré.
« Il y a beaucoup de recherches et développement en cours qui tendent à substituer certaines matières premières dont nous avons une détention plus forte dans les batteries », a-t-il ajouté répondant à une question d'Anadolu.
La RDC veut tirer le maximum de profit de ce marché mondial qui représente plus de 8 000 milliards USD d’ici 2025. La RDC affirme être la destination la plus compétitive pour produire des batteries électriques. Le coût d’installation d’une usine y est trois fois moins cher qu’aux États-Unis, en Chine ou en Pologne, selon le gouvernement congolais.