Côte d’Ivoire : trois soldats tués dans deux attaques armées dans le nord

Trois présumés terroristes ont été abattus et du matériel logistique récupéré, selon l'état-major générl des armées ivoiriennes.

Au moins trois soldats ivoiriens ont été tués et cinq blessés dans deux attaques survenues à Kafolo (nord) et Tehini (nord-ouest) dans la nuit de dimanche à lundi, a fait savoir l’état-major des armées dans un communiqué, lundi.

« Dans la nuit du 28 au 29 mars 2021, deux positions des forces armées de Côte d’Ivoire ont subi des attaques armées », précise le communiqué consulté par l’Agence Anadolu.

La première attaque a été menée à Kafolo (nord) par « une soixantaine de terroristes lourdement armés venant du Burkina Faso », indique le communiqué, affirmant que « les forces armées de Côte d’Ivoire ont repoussé les assaillants au terme d’une heure de combat intense ».

« Deux soldats tués et quatre blessés côté ami », indique la même source concernant le bilan de cette première attaque, alors que « trois terroristes ont été tués, quatre interpellés et du matériel logistique saisi », côté ennemi.

En ce qui concerne la deuxième attaque, l’état-major général des armées ivoiriennes a précisé qu’elle avait eu lieu à Kolobougou (60 km au nord-ouest du département Tehini faisant frontière avec le Burkina Faso), « où un poste de la gendarmerie a été la cible d’individus non identifiés ».

Le bilan de cette deuxième attaque fait état d’un gendarme tué et un autre blessé, alors qu’aucune victime n’a été identifiée, côté ennemi.

La même source a fait savoir que l’armée a entamé une opération de ratissage pour traquer les présumés terroristes.

Pour rappel, la localité de Kafolo, frontalière avec le Burkina Faso avait été la cible d’une attaque le 10 juin 2020, faisant 14 morts et six blessés parmi les forces ivoiriennes. Suite à cette attaque, soixante (60) personnes ont été arrêtées, dont le chef du commando ayant mené l’opération.

Une autre attaque a eu lieu le 13 mars 2016 à Grand-Bassam (sud), faisant 19 morts, dont trois soldats des forces ivoiriennes et 33 blessés.

Cette attaque, revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique, avait ciblé des terrasses d’hôtels dans la ville.

Par rapport à ses voisins sahéliens, la Côte d’Ivoire était relativement à l’abri des attaques terroristes qui secouent la région ouest-africaine.

Cependant, début février dernier, les renseignements français avaient averti, sur la base de renseignements, de l’intention des groupes terroristes d’étendre leur champ de bataille vers le sud, en l’occurrence en Côte d’Ivoire et au Bénin.

Le chef du renseignement extérieur français, Bernard Émié, avait évoqué la tenue d’une réunion secrète au Mali, dont le but était d’étendre les attaques vers les pays du Golfe de Guinée.

« C’est là que les chefs d’Al-Qaïda au Sahel ont conçu leur projet d’expansion vers les pays du golfe de Guinée. Ces pays sont désormais des cibles eux aussi. Pour desserrer l’étau dans lequel ils sont pris et pour s’étendre vers le sud, les terroristes financent déjà des hommes qui se disséminent en Côte d’Ivoire ou au Bénin», avait affirmé, Bernard Émié.

Source : AA

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