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Les trois regroupements de l'opposition politique nigérienne ont appelé, lundi, à des "marches citoyennes" dans tout le pays, à partir de mardi, pour exiger la reconnaissance de la "victoire" de leur candidat à l'élection présidentielle et la libération des personnes arrêtées suite aux violences post-électorales.
La Coalition pour une alternance politique (CAP 20-21), l'Alliance des candidats pour le changement (ACC) et le Front républicain pour le changement (FRC) ont lancé cet appel au cours d'un point de presse.
"Je demande à toutes les structures de la CAP 20-21, ACC, FRC et alliés, à tous les citoyens nigériens épris de paix et de justice, d'organiser des marches citoyennes pacifiques sur toute l'étendue du territoire de la République à partir du mardi 30 mars 2021", annoncé Mahamane Ousmane, s'exprimant au nom des leaders de l'opposition.
"Ces manifestations seront poursuivies sans arrêt jusqu'à la reconnaissance des vrais résultats sortis des urnes consacrant la victoire du changement et la libération sans condition de tous les prisonniers politiques arbitrairement détenus", a-t-il ajouté.
L'opposition nigérienne continue de réclamer la "victoire" de son candidat Mahamane Ousmane au second tour de la présidentielle du 21 février dernier.
Selon les résultats provisoires publiés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et ceux définitifs proclamés par la Cour constitutionnelle, c'est l'ancien ministre de l'Intérieur et candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA, au pouvoir) Bazoum Mohamed qui est proclamé Président de la République.
Il prêtera serment le vendredi 2 avril prochain, succédant à Mahamadou Issoufou arrivé au terme de son second et dernier mandat.
Suite à l'annonce des résultats provisoires par la commission électorale, des violences ont éclaté dans la capitale Niamey et d'autres villes nigériennes, faisant desmorts et des blessés.
Plusieurs centaines de manifestants ont été arrêtés, ainsi que des leaders de l'opposition, dont l'ancien président de l'Assemblée nationale Hama Amadou et l'ancien chef d'état-major des forces armées nigériennes Moumouni Boureima, dit "Tchanga", respectivement détenus dans les prisons de Filingué et de Téra, situées à plus de 150 kilomètres de Niamey.
Source : AA